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Prodi proposé pour la présidence italienne

L'ex-Premier ministre italien Romano Prodi, le 10 janvier 2013 à Bamako au Mali [Habibou Kouyate / AFP/Archives] L'ex-Premier ministre italien Romano Prodi, le 10 janvier 2013 à Bamako au Mali [Habibou Kouyate / AFP/Archives]

L'ex-Premier ministre italien Romano Prodi a été proposé avec insistance ce week-end pour succéder au président Giorgio Napolitano, lors de l'élection qui se tiendra cette semaine au parlement italien.

"Je trouve intolérable que certains puissent imaginer exclure Prodi" de l'éventail des candidats possibles, a déclaré Nichi Vendola, dirigeant influent du centre gauche à propos d'une manifestation la veille à Bari (sud) où Silvio Berlusconi a fait huer par ses partisans le nom de M. Prodi en lançant: "si c'est lui, mieux vaut tous partir à l'étranger".

Le chef de file de la droite considère M. Prodi, qui l'a battu à deux reprises lors de scrutins législatifs, comme son pire adversaire et veut coûte que coûte empêcher le centre gauche (ultra majoritaire dans l'assemblée des grands électeurs qui élira le futur président) de le choisir.

Le nom de l'ancien président de la Commission européenne, "père fondateur" de l'euro, figure aussi parmi les 10 personnalités pré-sélectionnées par les contestataires eurosceptiques du Mouvement 5 Etoiles de l'ex-humoriste Beppe Grillo.

Le M5S a organisé un vote en ligne samedi de ses 48.000 inscrits qui ont donné leur préférence notamment à M. Prodi aux côtés d'autres personnalités comme le constitutionnaliste Stefano Rodota ou le patron de l'organisation caritative Emergency Gino Strada. Un autre vote via internet est prévu lundi pour les départager.

La plaidoirie de M. Vendola allié du chef du centre gauche Pier Luigi Bersani, lancé dans de difficiles pourparlers avec le PDL de Berlusconi pour trouver une figure présidentielle de consensus, a déclenché des réactions hostiles dans le camp du Cavaliere.

"C'est le nom qui divise le plus, il faut un garant (de la Constitution, ndlr) pas un dirigeant politique fortement antagoniste de la partie consistante du pays représentée par le PDL", a estimé un proche de M. Berlusconi, Maurizio Sacconi.

"Bersani et Vendola veulent du +mur contre mur+, ils envisagent d'offenser les 10 millions d'Italiens ayant choisi la coalition de Berlusconi qui serait exclue des plus hautes charges de l'Etat", a renchéri Daniele Capezzone, un autre dirigeant du PDL.

Le centre gauche qui depuis les législatives de fin février dispose de la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat où il se partage le terrain quasiment à égalité avec le M5S et la droite, s'est adjugé les présidences du Sénat et de la Chambre.

"Les vétos sur Prodi sont inacceptables à droite comme à gauche, compte tenu de son profil international de premier rang", a répondu Graziano Delrio, un haut dirigeant du PD, en soulignant que "le président est devenu l'institution qui garantit la crédibilité de l'Italie en raison de la défiance généralisée à l'égard de notre classe politique".

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