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Heurts entre police et manifestants à Port-Saïd et au Caire

Des manifestants brûlent un véhicule de police au Caire, le 4 mars 2013 [Gianluigi Guercia / AFP] Des manifestants brûlent un véhicule de police au Caire, le 4 mars 2013 [Gianluigi Guercia / AFP]

Des heurts se sont à nouveau produits entre policiers et manifestants mardi à Port-Saïd, ville du nord-est de l'Egypte où six personnes dont trois policiers ont trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi, ainsi qu'au Caire.

La tension était particulièrement vive aux abord d'un bâtiment des services de sécurité de Port-Saïd, incendié la veille, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des manifestants ont continué de lancer des cocktails molotov en direction de la police anti-émeutes qui répondait par des tirs de gaz lacrymogènes.

"Nous haïssons la police, nous ne voulons plus de sa présence", affirmait Chaaban, un manifestant de 25 ans armé d'un cocktail molotov. Des slogans hostiles à la police étaient peints sur les murs du quartier.

De nombreux véhicules blindés étaient déployés dans le reste de la ville, en particulier autour des bâtiments publics et des locaux d'entreprises.

Des affrontements avaient éclaté dimanche, après la décision du ministère de l'Intérieur de transférer hors de la ville 39 prisonniers attendant leur verdict, prévu samedi, dans un procès concernant des violences qui ont fait 74 morts après un match de football à Port-Saïd en février 2012.

En janvier, la condamnation de 21 personnes, en majorité des supporteurs de football de Port-Saïd, à la peine capitale dans le cadre de ce même procès, avait provoqué des affrontements dans la ville. Au moins 40 personnes avaient été tuées.

Au Caire, des heurts ont également repris aux abords de la place Tahrir, dans le centre-ville, entre la police et des manifestants venus participer aux funérailles d'un militant tué en janvier lors de précédentes manifestations. La dépouille avait mis plusieurs semaines à être identifiée et autopsiée.

Ces tensions se déroulent dans un climat politique et social difficile, dans une Egypte qui s'enfonce dans une grave crise économique et où des élections législatives sont prévues fin avril.

Le pays est dirigé depuis juin 2012 par un président issu du mouvement des Frères musulmans, Mohamed Morsi, élu après une période de transition militaire qui a suivi la chute de Hosni Moubarak en février 2011.

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