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Le dégoût

Jean-Marc Morandini. Jean-Marc Morandini.[© Thomas Voltaire]

Faut-il vraiment aller jusque-là ? Je suis le premier à être révolté par ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel de New York et ce que l’on appelait «l’affaire DSK», mais à un moment, il faut savoir dire stop au déchaînement médiatique et à l’étalage de l’intimité et de la vie privée.

La juriste et chroniqueuse Marcela Iacub, qui a entretenu avec l’ex-directeur du FMI une liaison de sept mois en 2012, confie dans un livre le récit intime de leur relation.

Le Nouvel Observateur s’est empressé de publier des extraits de cet ouvrage «en exclusivité». Elle y qualifie DSK de mi-homme, mi-cochon, avec des phrases totalement surréalistes comme : «Seul un cochon peut trouver normal qu’une misérable immigrée africaine lui taille une pipe sans aucune contrepartie», ou encore : «Tu aurais transformé l’Elysée en une géante boîte échangiste, tu te serais servi de tes assistants, de tes larbins, de tes collaborateurs et de tes employés comme de rabatteurs, d’organisateurs de partouzes, d’experts dans l’art de satisfaire tes pulsions les plus obscures.»

Et au milieu de tout cela, la journaliste qualifie DSK de « roi des porcs». Alors, pourquoi sortir ce livre aujourd’hui ? Pour faire parler de soi ? Pour humilier ? Pour enfoncer encore un peu plus un homme qui est déjà à terre ? A quoi cela sert-il de révéler cette part de vie privée sur un homme qui s’est retiré de la vie politique ?

DSK a tenu à réagir en exprimant son «dégoût» face à un tel étalage, et je dois avouer que pour la première fois depuis le début de toutes ces affaires, j’ai envie de lui donner raison.

 

Et aussi sur DirectMatin.fr :

Fin de l'affaire DSK, un accord confidentiel trouvé

L'affaire DSK a-t-elle inspiré "New York Unité Spéciale" ?

 

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