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Essai nucléaire nord-coréen : quelle réponse de l'ONU ?

Des Sud-Coréens suivent à la télévision les informations sur un possible essai nucléaire nord-coréen, le 12 février 2013 dans une gare à Séoul [Kim Jae-Hwan / AFP] Des Sud-Coréens suivent à la télévision les informations sur un possible essai nucléaire nord-coréen, le 12 février 2013 dans une gare à Séoul [Kim Jae-Hwan / AFP]

Le Conseil de sécurité des Nations unies menait mardi des consultations d'urgence à huis clos pour tenter de définir une réponse au troisième essai nucléaire nord-coréen, unanimement dénoncé par les grandes puissances.

Ses tirs de fusée et ses essais nucléaires ont déjà valu à Pyongyang toute une série de sanctions internationales depuis 2006: gel d'avoirs appartenant à des entreprises nord-coréennes ou interdiction de voyager pour des responsables du régime.

Selon des diplomates, le Conseil de sécurité devrait se mettre d'accord mardi au moins sur une déclaration condamnant ce nouvel essai, et travailler dans les prochains jours à mettre au point une résolution qui alourdirait les sanctions contre Pyongyang.

Mais beaucoup dépendra de l'attitude de la Chine, membre permanent du Conseil et principal allié de la Corée du Nord, qui s'est toujours efforcée jusqu'ici de protéger Pyongyang car elle redoute un effondrement du régime stalinien.

Pékin a fait part de sa "ferme opposition" à cet essai, sans toutefois parler de "condamnation".

Selon un diplomate du Conseil, "les Chinois ont lancé aux Nord-Coréens un ferme avertissement leur demandant de ne pas procéder à cet essai" et le fait que Pyongyang ait passé outre est un "défi" lancé à Pékin.

Le représentant permanent adjoint britannique à l'ONU, Philip Parham, a dit "espérer que le Conseil sera en mesure d'envoyer un message clair de ferme condamnation".

Il a rappelé la décision prise en janvier par l'ONU d'élargir les sanctions existantes à la suite du tir d'une fusée nord-coréenne en décembre. Plusieurs résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord toute activité nucléaire ou balistique.

Dernière initiative de l'ONU: le 22 janvier

 

"J'espère qu'il y aura davantage qu'une simple déclaration", a commenté pour sa part l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud.

La dernière initiative prise par l'ONU contre Pyongyang date du 22 janvier. Dans une résolution adoptée à l'unanimité, y compris par la Chine, le Conseil avait élargi des sanctions existantes à la suite du lancement en décembre d'une fusée nord-coréenne.

Il avait alors "exigé" de Pyongyang qu'il "ne procède à aucun nouvel autre tir nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques" et s'était déclaré "résolu à prendre des mesures décisives" dans le cas contraire.

Cette résolution avait ajouté à la liste des entités et individus visés par les sanctions de l'ONU l'agence spatiale nord-coréenne, cinq banques ou entreprises commerciales, ainsi que quatre personnes physiques.

Il avait fallu pour cela des semaines de négociations entre Washington et Pékin, qui avaient finalement abouti à un compromis: la Chine avait accepté que le texte soit une résolution, et non une simple déclaration, mais avait obtenu en échange qu'il se contente d'élargir des sanctions existantes sans en créer de nouvelles.

De leur côté, Etats-unis et Européens ont aussi leur propre régime de sanctions. Le 24 janvier, Washington a ajouté trois personnes physiques ou morales basées en Chine à sa liste noire.

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