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Ces forces qui composent l'opposition tunisienne

Manifestation devant le ministère de l'Intérieur, le 7 février 2013 à Tunis. [KHALIL / AFP]

Depuis l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, la Tunisie est à nouveau en en proie à une période de troubles. Et cette crise s'ajoute à l'impasse politique et sociale dans lesquelles se trouve le pays.

Comme au temps de la révolution de Jasmin, les Tunisiens retournent dans la rue manifester leur colère. L'opposition est un acteur central de cette crise. Tour d'horizons de ses principales composantes.

 

> Le Front populaire

Le Front populaire est une coalition politique de mouvements de gauche regroupant 12 partis politiques, associations de gauche, nationalistes et écologistes.

Parmi les composantes du Front populaire, on retrouve notamment le Parti des Patriotes démocrates (PPD) dirigé par Chokri Belaïd, jusqu'à son assassinat mercredi.

 

> Le Front politique et électoral

Le Front politique et électoral est l'alliance de trois principaux partis de l'opposition : le parti Nidaa Tounès (également appelé L'Appel de la Tunisie), le parti Al-Massar et le Parti républicain.

Ces trois partis laïques du centre-gauche et du centre-droit ont clairement pris position contre les islamistes au pouvoir en affirmant notamment que le processus démocratique tunisien "est menacé par le danger de la reprise de la dictature et de la corruption".

Les trois partis, désormais alliés, devraient présenter des candidats communs aux législatives et à la future élection présentielle.

 

 > L'UGTT

Outre les partis politiques, l'opposition tunisienne compte aussi sur un puissant syndicat : l'Union générale tunisienne du travail (UGTT).

Cette centrale syndicale tire sa force de son demi-million d'adhérents et de son ancrage sur l'ensemble du territoire (24 branches régionales, 19 fédérations et 21 syndicats généraux). L'organisation encadre systématiquement les conflits sociaux, manifestations et grèves régionales aux accents anti-gouvernementaux qui se multiplient en Tunisie depuis l'été face à la misère et au chômage.

La centrale a été fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached, leader nationaliste. Selon des analystes et des historiens, l'UGTT a toujours été un mouvement très politisé.

Et depuis l'arrivée au pouvoir des islamistes d'Ennahda, l'UGTT entretient avec ces derniers une relation tendue qui s'est transformée en conflit ouvert en décembre lorsque des milices pro-gouvernementales ont attaqué le siège du syndicat à Tunis.

 

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Pierre Vermeren : "Les Tunisiens veulent une nouvelle révolution"

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