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Chuck Hagel s'inscrit dans les pas d'Obama

Chuck Hagel, l'ex-sénateur républicain désigné chef du Pentagone, le 31 janvier 2013 à Washington lors de son grand oral [Saul Loeb / AFP] Chuck Hagel, l'ex-sénateur républicain désigné chef du Pentagone, le 31 janvier 2013 à Washington lors de son grand oral [Saul Loeb / AFP]

L'ex-sénateur républicain Chuck Hagel s'est efforcé jeudi de démonter les accusations d'hostilité à l'égard d'Israël ou de naïveté envers l'Iran lors de son audition de confirmation comme secrétaire à la Défense, endossant sans réserve la politique du président Barack Obama.

Face à la levée de bouclier de certains élus de son propre camp contre la nomination de cet adepte du franc-parler, il s'est employé à rassurer les sénateurs de la commission des Forces armées.

Soupçonné d'être une colombe, dont le pacifisme a été forgé sous le feu ennemi au Vietnam, il s'est voulu clair: "nous n'hésiterons pas à recourir à toute la force de l'armée des Etats-Unis pour assurer notre sécurité. Mais nous devons aussi être intelligents, et plus encore, avisés, dans la façon dont nous employons la grande puissance de notre pays".

Depuis les premières rumeurs sur sa nomination en décembre, certaines prises de position passés lui sont revenues comme un boomerang, comme son opposition rapidement déclarée à la politique de George W. Bush en Irak, son désaccord sur le renforcement des sanctions unilatérales contre l'Iran ou ses déclarations sur le "lobby juif" qui lui ont valu d'être accusé de ne pas être un allié indéfectible d'Israël.

Chuck Hagel, désigné chef du Pentagone par Obama, le 31 janvier 2013 à Washington lors de son grand oral [Saul Loeb / AFP]
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Chuck Hagel, désigné chef du Pentagone par Obama, le 31 janvier 2013 à Washington lors de son grand oral
 

Jeudi,lors de son audition devant les sénateurs de la commission des Forces armées, il s'est employé à déminer, reprenant mot pour mot la ligne politique du président Barack Obama sur les différents dossiers.

Sur l'Iran, "comme je l'ai dit dans le passé, toutes les options doivent être sur la table" pour empêcher Téhéran d'obtenir l'arme nucléaire. "Ma politique est celle de la prévention, pas celle de l'endiguement, et le président a clairement indiqué que c'était la politique de notre gouvernement".

Son opposition au renforcement des sanctions remonte au début des années 2000, "nous étions dans une situation différente avec l'Iran à cette époque", a-t-il expliqué.

Vis-à-vis d'Israël, il a promis qu'il s'assurait que cet allié maintienne sa supériorité militaire sur le plan qualitatif par rapport au reste de la région.

"Ma vision du monde n'a jamais changé

Sur le nucléaire, l'ex-sénateur qui avait soutenu l'inititiave Global Zero, rassemblant de nombreuses personnalités internationales en faveur de l'élimination des armes nucléaires, s'est engagé à "maintenir un arsenal nucléire puissant, sécurisé et prêt".

"Aucun vote, déclaration ou prise de position pris individuellement ne me définit, ne définit mes convictions ou mon action. Ma vision du monde n'a jamais changé: l'Amérique a et doit maintenir l'armée la plus puissante du monde", a-t-il martelé.

Mais son plaidoyer n'a pas semblé convaincre certains. Pour le chef de file républicain à la commission, James Inhofe, le passé de Chuck Hagel "démontre un manque d'opposition constant aux politiques qui diminuent la puissance et l'influence des Etats-Unis dans le monde".

Le sénateur républicain a également raillé Chuck Hagel pour "une tendance récente aux renversements de position politique qui semblent davantage fondés sur un opportunisme politique que sur des convictions profondes".

Malgré les critiques et une campagne médiatique conservatrive contre sa nomination, la Maison Blanche se veut confiante sur la confirmation par le Sénat de Chuck Hagel à la tête du Pentagone, malgré un faible soutien de la minorité républicaine.

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