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1.400 militaires français sont désormais déployés au Mali

Des soldats français du 21e Régiment d'infanterie de marine, le 16 janvier 2013 à Markala au sud du Mali Des soldats français du 21e Régiment d'infanterie de marine, le 16 janvier 2013 à Markala au sud du Mali [Michel Moutot / AFP]

Au Mali, Paris a annoncé jeudi matin renforcer son dispositif avec 1.400 militaires français sur le terrain et des hélicoptères de combat. Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit des soldats français et maliens à des islamistes armés près de Konna (centre).

 

EFFECTIFS EN AUGMENTATION

La prise de la ville le 10 janvier par les jihadistes avait provoqué des frappes aériennes françaises puis un engagement au sol. Sur place, les troupes françaises sont engagées jeudi dans des combats au sol dans le centre du Mali. Quelque 1.400 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500.

 

COMBATS A KONNA

Un nouvel accrochage a opposé dans la nuit de mercredi à jeudi des soldats maliens et français à des islamistes armés près de Konna (centre). "Nous avons eu un deuxième accrochage avec les islamistes à 20 km de Konna", a déclaré le capitaine Saliou Coulibaly. "Six islamistes ont été tués et nous avons pu récupérer huit véhicules et en détruire d'autres", a-t-il affirmé. Un combattant islamiste joint par l'AFP a confirmé que les combats pour la contrôle de la zone de Konna n'étaient "pas terminés".

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu que Konna n'avait pas encore été reprise par l'armée malienne, contrairement à ses affirmations. La zone n'est pas accessible à des observateurs indépendants.

 

DIABALI SOUS LE FEU

Par ailleurs, plusieurs quartiers de Diabali (ouest), où des combats auraient opposé mercredi des membres des forces spéciales françaises à des combattants islamistes, restaient encore aux mains des jihadistes, selon une source sécuritaire malienne. Elle a affirmé que de nouveaux raids aériens de l'aviation française étaient attendus pour aider à les chasser définitivement.

Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui y seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi. C'est là que se situent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon M. Le Drian.

La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l'aviation française, mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.

 

RENFORTS AFRICAINS

A Bamako, l'arrivée d'un premier contingent nigérian de la force d'intervention ouest-africaine au Mali est attendue jeudi. Quelque 2.000 soldats de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) doivent être déployés d'ici le 26 janvier à Bamako, selon les conclusions d'une réunion mercredi des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Mercredi soir, le Tchad a annoncé l'envoi de quelque 2.000 hommes pour participer à cette force, dont les premiers ont quitté N'Djamena jeudi matin.

 

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