En direct
A suivre

L'héroïne du Rubygate attendue au procès de Berlusconi

Karima El Mahroug le 13 novembre 2010 à Milan Karima El Mahroug le 13 novembre 2010 à Milan [Giuseppe Aresu / AFP]

"Ruby la voleuse de coeurs", principale protagoniste du procès dans lequel Silvio Berlusconi est accusé de prostitution de mineure et abus de pouvoir, est très attendue ce lundi au tribunal de Milan où elle doit être entendue pour la première fois comme témoin.

Cette fois-ci, "la jeune femme sera là", a indiqué à l'AFP son avocate Paola Boccardi.

C'est la troisième fois que la jeune Marocaine, de son vrai nom Karima El Mahroug, est convoquée par le tribunal, mais elle ne s'était pas présentée aux audiences précédentes les 10 et 17 décembre.

Le 10, les juges avaient chargé la police de la retrouver. Puis son avocate avait indiqué que la jeune femme de 20 ans se trouvait au Mexique. Les magistrats lui avaient infligé une amende de 500 euros pour "absence justifiée".

Le Parquet accuse la défense de Berlusconi de chercher à gagner du temps. Selon les médias, le Cavaliere redoute une condamnation qui pourrait intervenir en pleine campagne pour les élections générales des 24 et 25 février, alors que l'ex-chef du gouvernement s'est lancé dans la bataille à la tête d'une coalition de centre-droit avec son partenaire de la Ligue du Nord.

Photo
ci-dessus
La procureure Ilda Boccassini le 1er décembre 2011 à Milan
 

La procureure Ilda Boccassini, réputée pour sa pugnacité et bête noire de Berlusconi dans le monde judiciaire, a dénoncé "les manoeuvres dilatoires" de la défense de Berlusconi, estimant que les avocats du Cavaliere n'avaient "pas la volonté" réelle de voir Ruby témoigner.

Selon le nouveau calendrier du procès, le réquisitoire est prévu le 28 janvier et les plaidoiries de la défense le 4 février. Puis une autre audience devra être fixée pour les "répliques" et le verdict.

M. Berlusconi est jugé depuis avril 2011 à Milan pour prostitution de mineure et abus de pouvoir pour avoir rémunéré des prestations sexuelles de la jeune Marocaine dite Ruby, qu'il aurait aussi fait libérer en exerçant des pressions sur la police qui l'avait interpellée pour un larcin en mai 2010.

Tous deux nient avoir eu des relations sexuelles.

Dans cette affaire, M. Berlusconi, 76 ans, se dit victime d'une "gigantesque opération de diffamation". Il reconnait avoir donné de l'argent à Ruby, mais, dit-il, afin de lui permettre d'ouvrir un institut esthétique et éviter qu'elle se prostitue.

Alors que les médias ont fait leur choux gras de certains récits sur les chaudes soirées "bunga-bunga" dans sa luxueuse villa d'Arcore, près de Milan, en 2010, le magnat des médias a affirmé que ces fêtes n'avaient "rien d'illégal" et étaient des soirées "élégantes". Il s'en est toutefois excusé, les justifiant par sa solitude après son divorce ainsi que la perte de sa mère et de sa soeur.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités