En direct
A suivre

Le soldat français blessé lors du raid serait mort, Paris craint une mise en scène macabre

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian en conférence de presse, le 12 janvier 2013 à Paris Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian en conférence de presse, le 12 janvier 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]

Jean-Yves Le Drian, évoquant lundi l'opération manquée pour tenter de libérer l'otage Denis Allex en Somalie, a déclaré que les islamistes qui le détenaient préparaient vraisemblablement "une mise en scène macabre" avec son corps et celui d'un soldat tué.

"Je vous confirme que tout nous laisse à penser que l'otage a été assassiné et que l'autre soldat a été tué", a déclaré le ministre de la Défense à l'issue d'une réunion à l'Elysée au 4e jour de l'intervention militaire au Mali et au surlendemain de l'opération commando de la DGSE en Somalie.

Depuis samedi l'exécutif français présentait Denis Allex comme très vraisemblablement mort assassiné par ses geôliers lors de cet assaut. En outre un soldat français a été tué et un autre est "porté disparu", avait dit samedi Jean-Yves Le Drian.

Lundi un porte-parole militaire des shebab (les insurgés islamistes somaliens) a affirmé que ce 2e soldat - qu'ils présentaient comme blessé et capturé lors du raid - était décédé de suites de ses blessures. Selon Jean-Yves Le Drian, "tout nous laisse à penser malheureusement aussi que les shebab se préparent à organiser une mise en scène macabre et indigne" avec les deux corps en leur possession.

Le ministre de la Défense s'exprimait dans la cour de l'Elysée à l'issue d'une réunion de plus d'une heure autour du président François Hollande, à laquelle participaient aussi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et les ministres Manuel Valls (Intérieur) et Laurent Fabius (Affaires étrangères). Etaient également présents Benoît Puga, chef d'état-major particulier de François Hollande et Paul Jean-Ortiz conseiller diplomatique du président.

Le soldat français présenté par les insurgés islamistes somaliens comme blessé et capturé lors du raid de commandos français samedi en Somalie est décédé de suites de ses blessures, avait affirmé plus tôt dans la matinée un porte-parole militaire des shebab.

Une opération de commandos français de la DGSE (service français de renseignement extérieur), lancée dans la nuit de vendredi à samedi pour libérer un des leurs, otage des shebab depuis juillet 2009, s'est soldée par un échec: un autre soldat français avait été tué, un autre --celui annoncé mort lundi par les shebab-- était porté disparu et le sort de l'otage, qui n'a pas été libéré, reste incertain.

"Le soldat français qui faisait partie de l'invasion française de la Somalie est mort de ses blessures," a déclaré par téléphone à l'AFP Abdulaziz Abu Musab, porte-parole militaire des shebab. "Notre équipe médicale a tenté de l'aider, mais il n'a pas eu de chance. Sa blessure était grave", a-t-il ajouté, précisant que "le Haut-Commandement des shebab décidera lors d'une prochaine étape" de restituer ou non le corps de ce soldat.

Cette opération de commandos français de la DGSE (service français de renseignement extérieur), lancée dans la nuit de vendredi à samedi et destinée à libérer un des leurs, otage des shebab depuis juillet 2009, s'est soldée par un échec: un autre soldat français a été tué et le sort de l'otage, qui n'a pas été libéré, reste incertain.

L'otage français, présenté comme Denis Allex - sans doute un pseudonyme -, avait été enlevé le 14 juillet 2009 dans la capitale somalienne. M. Le Drian avait estimé samedi que "tout donnait à penser qu'il avait été abattu par ses geôliers" lors du raid pour le libérer. Les shebab affirment eux que leur otage est toujours vivant et entre leurs mains mais n'en ont pas apporté la preuve.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités