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Irak : Maliki accuse les manifestants de provoquer le "chaos"

Des policiers irakiens font des contrôles parmi des manifestants dans la ville de Basra, au sud de l'Irak, le 8 janvier 2013 [ / AFP] Des policiers irakiens font des contrôles parmi des manifestants dans la ville de Basra, au sud de l'Irak, le 8 janvier 2013 [ / AFP]

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a accusé mercredi les manifestants protestant contre sa politique depuis plus de deux semaines d'abuser de leurs libertés et de provoquer le "chaos".

Dans un discours à Bagdad à l'occasion du 91e anniversaire de la police, il a averti que les forces de sécurité pourraient intervenir pour mettre fin aux protestations organisées depuis le 23 décembre dans les régions à majorité sunnite dans le nord et l'ouest du pays où la principale autoroute menant en Syrie et en Jordanie a été bloquée par les manifestants.

Mais il a aussi réaffirmé être prêt à examiner certaines des demandes des protestataires qui ont accentué leur mouvement de contestation après la détention le 20 décembre de neuf gardes du ministre des Finances Rifaa al-Issawi, un sunnite du bloc d'opposition laïc Iraqiya, critique de M. Maliki.

Les manifestations accusent le gouvernement dominé par les chiites de persécuter la minorité sunnite et réclament la libération de prisonniers et une réforme des lois anti-terroristes.

"Les libertés pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'elles signifient sont chaos et loi de la jungle", a lancé le Premier ministre. "Il y a une différence entre des manifestations pacifiques légales et entre celles qui se transforment en un acte de désobéissance civile et en blocage de routes".

"Les Libertés ce n'est pas lorsque des médias sont utilisés comme outil d'incitation aux troubles (...) Il n'y a pas un seul pays au monde qui tolère le blocage des autoroutes", a-t-il poursuivi.

M. Maliki a ajouté que le gouvernement avait formé un comité pour examiner les demandes des protestataires, mais que les forces de l'ordre pourraient quand même intervenir.

"Si les manifestations ont lieu sans autorisation ou avec des slogans sur des bannières compromettant la sécurité nationale ou les entreprises privées, les forces de sécurité doit les empêcher", a-t-il dit en accusant des parties qu'il n'a pas nommées de chercher une telle intervention pour provoquer "des heurts avec les manifestants et ensuite proclamer qu'il y a une dictature en Irak".

"Nous ne voulons pas être injustes (...) mais nous ne pouvons pas accepter qu'on nous dicte notre conduite", a-t-il ajouté.

Face aux démonstrations anti-gouvernementales, des manifestations pro-Maliki ont eu lieu dans les régions à majorité chiites. Mais le puissant chef radical chiite Moqtada Sadr a soutenu les protestations anti-Maliki.

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