Célèbre dans son pays, la danseuse orientale Sama al-Masri a posté une vidéo sur YouTube dans laquelle elle défie le pouvoir islamiste.
Le clip avait déja été visionné plus de 650 000 fois jeudi. Sur un air populaire égyptien remis au goût du jour, elle chante des paroles hostiles aux dirigeants, les traitant de "voyous", de "voleurs" de "marchands de religion" et même de "terroristes".
Devant un drapeau égyptien, la danseuse brandit aussi des pancartes sur lesquelles on peut lire "Non à la Constitution" ou encore "en une seule nuit, ils ont achevé leur petite cuisine constitutionnelle", en référence à la séance de l'Assemblée constituante lors de laquelle a été entériné le texte de la Constitution soumis à référendum - la seconde partie du scrutin se tiendra samedi.
Sama al-Masri a averti qu'elle continuerait à poster des vidéos pour critiquer le président islamiste Mohamed Morsi, qu'elle accuse de mener le pays à sa perte en accaparant le pouvoir ou encore en limitant les droits des femmes.
Ses prises de position ne sont pas du goût de tout le monde : elle a subi une tentative d'enlèvement dans la nuit du 14 au 15 décembre. Elle avait ainsi pris à partie Mohamed Morsi, déclarant qu'il était de son devoir de président de la protéger. Sama al-Masri avait aussi appelé les propriétaires des chaînes satellitaires à avoir le courage de diffuser son clip.