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Birmanie : nouvelles interpellations de manifestants

Des moines bouddhistes birmans manifestent pour obtenir des plus amples excuses du pouvoir après la dispersion par la police d'un rassemblement contre une mine de cuivre chinoise, le 12 décembre 2012 à Mandalay [ / AFP] Des moines bouddhistes birmans manifestent pour obtenir des plus amples excuses du pouvoir après la dispersion par la police d'un rassemblement contre une mine de cuivre chinoise, le 12 décembre 2012 à Mandalay [ / AFP]

La police birmane a de nouveau interpellé des manifestants qui réclamaient de plus amples excuses du pouvoir, après la dispersion par la force le mois dernier d'un rassemblement contre une mine de cuivre chinoise, ont indiqué des responsables vendredi.

"Des militants ont été interpellés pour interrogatoire" jeudi dans deux villes du centre du pays, a indiqué un responsable policier sous couvert de l'anonymat, notant qu'ils avaient participé à des défilés sans autorisation.

Les manifestations sont autorisées depuis quelques mois dans le pays, qui a été transformé par des réformes spectaculaires depuis la dissolution de la junte en mars 2001. Mais les organisateurs doivent obtenir le feu vert préalable des autorités.

"Environ huit personnes ont été emmenées par les autorités à Mandalay et Myingyan. Quatre militants de Mandalay n'ont pas été libérés", a précisé un dirigeant de l'organisation All Burma Federation Student Unions, en indiquant n'avoir aucune information sur les autres.

Les proches de deux militants interpellés à Mandalay ont également indiqué ne pas avoir eu de nouvelles d'eux. "Vers 20h15 hier (jeudi), deux policiers sont venus chez nous et ont emmené (mon mari) pour lui poser des questions. Il n'est pas rentré depuis", a indiqué à l'AFP Khet Khet Tin, épouse de l'un d'entre eux.

Des moines bouddhistes birmans manifestent pour obtenir des plus amples excuses du pouvoir après la dispersion par la police d'un rassemblement contre une mine de cuivre chinoise, le 12 décembre 2012 à Mandalay [ / AFP]
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Des moines bouddhistes birmans manifestent pour obtenir des plus amples excuses du pouvoir après la dispersion par la police d'un rassemblement contre une mine de cuivre chinoise, le 12 décembre 2012 à Mandalay
 

Des centaines de personnes, dont de nombreux moines, avaient déjà manifesté mercredi notamment à Rangoun et Mandalay, pour demander au régime de s'excuser directement auprès des dizaines de moines blessés lors de la dispersion des opposants à la mine de cuivre de Monywa (centre).

La semaine dernière, le ministre des Affaires religieuses Myint Maung avait demandé "pardon pour les moines et les novices blessés" devant des dignitaires religieux, selon la presse officielle. Mais il ne s'était pas excusé pour la répression elle-même.

La mine est gérée par une société mixte formée par un groupe chinois et une société appartenant à l'armée birmane. Les opposants au projet exigent son abandon et dénoncent notamment l'insuffisance des indemnisations des saisies de terres.

L'opération des forces de l'ordre avait été la plus violente depuis l'avènement du régime réformateur en mars 2011.

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