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Ça bloque sur l'acte II du protocole de Kyoto

Négociations sur le climat à Doha, le 7 décembre 2012 [Karim Jaafar / Al-Watan Doha/AFP] Négociations sur le climat à Doha, le 7 décembre 2012 [Karim Jaafar / Al-Watan Doha/AFP]

Les délégations de plus de 190 pays étaient rassemblées samedi après-midi en séance plénière à la conférence de l'ONU sur le climat à Doha, à la demande du Qatar, décidé à conclure un accord, mais des blocages sur l'acte II de Kyoto en retardaient l'issue.

Deux heures après l'ouverture de la séance vers 15H00 locales (12H00 GMT), aucune décision n'avait été encore prise.

Des blocages de dernière minute ont émergé sur la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto, un traité qui engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), et sur l'avenir des crédits carbone hérités de Kyoto 1, que les pays de l'ancien bloc de l'Est possèdent en grande quantité, selon une source proche des négociations.

"Même si personne n'est entièrement satisfait avec le texte, il semble y avoir un accord global pour le présenter en plénière" afin de conclure un accord, avait déclaré le vice-Premier ministre du Qatar, Abdallah al-Attiya, à l'ouverture de la session.

"La date finale est arrivée. Je n'ai pas la possibilité d'ouvrir la boîte de Pandore, sinon on n'en finira jamais", a-t-il ajouté, avant de demander si des délégations avaient une déclaration à faire. "J'apprécie votre silence", a-t-il poursuivi en voyant que personne ne réclamait la parole.

Après une longue nuit de négociations, le Qatar a proposé tôt samedi matin une série de textes présentés comme un compromis acceptable sur l'ensemble des dossiers sur la table des discussions, de l'acte II de Kyoto à la question de l'aide financière pour faire face au changement climatique dans les pays du Sud.

Durant de longues heures, les délégations ont scruté ces textes à la loupe et mené des consultations. "Tout le monde est mécontent mais tout le monde veut un résultat", a déclaré Abdallah al-Attiya, ajoutant: "Je n'ai pas de baguette magique, je ne peux satisfaire tout le monde".

Des questions de procédure ont d'abord retardé l'adoption de la prolongation du protocole de Kyoto, puis des difficultés sur le texte lui-même ont bloqué le processus, selon la source proche des négociations.

La question de "l'air chaud", le surplus de quotas d'émissions de GES hérités de Kyoto 1 --13 milliards de tonnes équivalent CO2-- est l'un des grands sujets épineux. Les pays du Sud s'inquiètent de l'utilisation de ces crédits, mettant en avant qu'ils ne permettent de réduire les GES que sur le papier.

Le texte présenté par le Qatar n'annule pas cet "air chaud", détenu principalement par la Russie, l'Ukraine et la Pologne, mais en annexe du texte, l'Australie, l'UE, le Japon, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège et la Suisse s'engagent à ne pas en acheter pour respecter leurs engagements au sein de Kyoto 2.

Ceci signifie que dans les faits, cet "air chaud" ne circulera pas jusqu'en 2020.

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