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Sandy : le candidat Obama quitte la Floride et rentre à Washington

Barack Obama (c), lors d'une conférence de presse à l'Agence fédérale chargée des situations de crise (FEMA), le 28 octobre 2012 à Washington [Nicholas Kamm / AFP] Barack Obama (c), lors d'une conférence de presse à l'Agence fédérale chargée des situations de crise (FEMA), le 28 octobre 2012 à Washington [Nicholas Kamm / AFP]

Le candidat Barack Obama s'est effacé lundi derrière un président conscient de la nécessité de donner l'image d'un dirigeant fermement aux commandes des Etats-Unis au moment où ils sont menacés par une catastrophe naturelle majeure, l'ouragan Sandy.

M. Obama a quitté précipitamment lundi matin la Floride (sud-est) où il avait prévu de prononcer en matinée un discours en vue de la présidentielle du 6 novembre, et est monté dans Air Force One.

Direction: Washington, où l'avion présidentiel devait être l'un des seuls à atterrir en fin de matinée, au moment où la région subissait les premiers effets de Sandy, un système dépressionnaire colossal qui pourrait affecter le cinquième de la population américaine, soit 65 millions de personnes.

Le président "va revenir à la Maison Blanche pour surveiller les préparatifs et la réaction initiale à l'ouragan Sandy", a indiqué lundi matin le porte-parole de M. Obama, Jay Carney. Le dirigeant a aussi annulé ses déplacements mardi pour rester dans la capitale fédérale, selon la même source.

L'ouragan a déjà contraint M. Obama et son rival républicain Mitt Romney à annuler plusieurs événements de campagne, à huit jours du scrutin.

Sandy est le deuxième événement météorologique d'importance à perturber le déroulement de la campagne. Fin août, la convention républicaine de Tampa (Floride) avait été retardée à cause de la tempête tropicale Isaac, qui était passée au large avant de provoquer des inondations en Louisiane (sud).

M. Obama s'était rendu sur place quelques jours plus tard pour manifester la solidarité du pays aux sinistrés. Mais M. Romney l'y avait devancé de deux jours.

Tous deux avaient en tête le grave revers politique encaissé par le président George W. Bush à cause de la réaction jugée lente et inappropriée de son administration à l'ouragan meurtrier Katrina, qui avait fait plus de 1.800 morts en 2005. La cote du républicain, alors en début de second mandat, ne s'en était jamais remise.

"Le président aura les mains dans le cambouis"

Dimanche, dans ce qui devait être son dernier jour sans activité de campagne avant l'élection, M. Obama s'est rendu au siège de l'Agence fédérale chargée des situations de crise (FEMA) pour y exhorter ses compatriotes à prendre "très au sérieux" les dangers potentiels de Sandy.

"On ne sait donc pas où elle va frapper, où il y aura l'impact le plus important et c'est pourquoi il est si important d'être prêt à réagir massivement et rapidement", a-t-il déclaré, tout en promettant que les victimes recevraient l'aide fédérale dont elles auraient besoin.

Si M. Obama a de facto suspendu sa campagne pour prendre les rênes de la situation de crise, son adversaire Mitt Romney devait poursuivre lundi sa tournée des Etats-clé, en restant toutefois à l'ouest de la zone menacée par Sandy, dans l'Ohio, l'Iowa et le Wisconsin.

Sa porte-parole Andrea Saul a affirmé que M. Romney "s'inquiète de la sécurité et du bien-être de ceux qui sont sur la trajectoire" de Sandy, et a contacté les gouverneurs républicains de Virginie et du New Jersey, Etats côtiers menacés. Ses bureaux de campagne distribueront des produits de première nécessité aux éventuels sinistrés.

Mais ses discours attaquant M. Obama risquent de paraître déplacés alors que le président va incarner la mobilisation gouvernementale en situation de crise. "Le président aura les mains dans le cambouis, c'est là qu'il est le meilleur. En aucun cas Romney ne pourra faire de même" alors qu'il n'a aucune responsabilité officielle, explique un responsable démocrate, cité lundi par le journal Politico.

Si les sondages donnaient toujours MM. Romney et Obama au coude à coude, avec un léger avantage au président sortant dans les Etats-clé, les effets électoraux à long terme de la tempête restent encore hypothétiques. Par exemple, des coupures de courant prolongées pourraient empêcher de voter là où le scrutin s'effectue par machines électroniques.

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