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Des sosies payés pour aller en prison à la place des coupables

Gu Kailai Est-ce vraiment Gu Kailai qui se tenait à la barre devant les juges chinois ?[AFP PHOTO / CCTV]

On connaissait les "doublures corps" pour tourner des scènes de sexe à la place des stars du cinéma. Voici les "doublures prison". Un métier nettement moins glamour, mais que l'on paie très correctement en  Chine.

La rumeur revient régulièrement à l'occasion des grands procès en République Populaire de Chine : les boxs des accusés sont-ils occupés par les "vrais" accusés ou par leurs sosies ? Le débat est revenu récemment à l'occasion du procès de Gu Kailai, l'épouse d'un haut dignitaire chinois, Bo Xilai, inculpée dans l'assassinat de Neil Heywood, un citoyen britannique. Etait-ce vraiment la meurtrière présumée qui répondait aux questions des juges ?

La question s'avère gênante manifestement. Weibo.com, le principal site de microblogging chinois, et Baidu.com, le plus gros moteur de recherche, ont purement et simplement banni le mot "sosie" (phonétiquement "tishen") de leurs plates-formes rapporte le Wall Street Journal. Et sur le net, la rumeur circule selon laquelle la femme qui apparaît sur les écrans serait une habitante de Langfanfg âgée de 46 ans, nommée Zhao Tianyun. Le cas échéant, la sosie n'avait peut-être pas imaginé la sentence prononcée par les juges : la peine de mort.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle controverse agite l'opinion chinoise. En 2009, un chauffard nommé Hu Bin qui avait tué un piéton à Hangzou avait engagé une doublure pour purger trois ans de prison. La même année, un directeur d'hôpital avait eu recours à un procédé comparable.

 

 

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