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Syrie: le régime "criminel" d'Assad doit répondre de ses actes, selon Cameron

Le Premier ministre britannique David Cameron a dénoncé vendredi la situation "effroyable" en Syrie et prévenu que le régime "criminel" du président Bachar al-Assad serait un jour tenu pour responsable des violences et de la répression des contestataires.[AFP]

Le Premier ministre britannique David Cameron a dénoncé vendredi la situation "effroyable" en Syrie et prévenu que le régime "criminel" du président Bachar al-Assad serait un jour tenu pour responsable des violences et de la répression des contestataires.

"Ce qui importe à mes yeux est de rassembler les éléments de preuve et d'avoir une image de la situation de manière à ce que ce régime criminel réponde de ses actes et des crimes qu'il commet contre son peuple", a-t-il déclaré à Bruxelles en marge d'un sommet européen.

"Le jour viendra, quel que soit le temps que cela prenne, où ce régime épouvantable devra répondre de ses actes", a-t-il ajouté.

L'armée syrienne a pris jeudi le contrôle du quartier symbole de Baba Amr, bastion de la rébellion à Homs dans le centre de la Syrie, après deux jours de combats et des semaines de bombardements.

"L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches de résistance sont toutes tombées", a affirmé une source au sein des services de sécurité à Damas, ajoutant que les opérations allaient se poursuivre dans les quartiers de Hamadiyé et Khaldiyé.

Un convoi de sept camions du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant rouge arabe syrien (CRAS) était par ailleurs en route vendredi matin pour Homs, a affirmé un des responsables de la mission.

"Nous sommes en route avec le CICR pour Homs avec de la nourriture, des médicaments, des couvertures, du lait pour bébé et d'autres équipements", a affirmé à l'AFP Khaled Erksoussi, le chef des opérations du CRAS.

Le CICR avait annoncé jeudi avoir reçu des "indications positives" des autorités syriennes concernant sa demande de trêve humanitaire de deux heures par jour.

La France s'est prononcée cette semaine en faveur d'une saisine de la justice internationale pour sanctionner la répression menée par le régime syrien.

La tâche sera toutefois difficile à ce stade car Damas ne reconnaît pas cette juridiction et donc la Cour ne pourra se pencher d'elle-même sur la situation dans le pays.

Il faudrait pour cela un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU où la Syrie bénéficie du soutient de la Russie et des Chinois.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a pourtant affirmé, dans une interview vendredi à des médias étrangers, que son pays n'avait "aucune relation particulière avec la Syrie" mais avait une "position de principe" sur le règlement de tels conflit.

Dans leur projet de déclaration finale du sommet qui se termine à la mi-journée, obtenue par l'AFP, les dirigeants européens indiquent aussi vouloir faire en sorte que les responsables des violences contre les civils "répondent de leurs actes". Ils disent également vouloir préparer de nouvelles "sanctions ciblées" à l'encontre du régime de Bachar al-Assad.

Ils demandent une nouvelle fois au président syrien de céder le pouvoir et faciliter ainsi une transition pacifique.

L'Europe a déjà pris ces derniers mois douze trains de sanctions contre Damas.

Pour autant, l'impact sur le régime paraît jusqu'ici limité et les Européens paraissent à court d'idée.

Le président Bachar al-Assad reste intransigeant, dans le même temps personne ne songe à une intervention armée et d'autre part les efforts en vue d'obtenir un message clair et unanime de la communauté internationale butent sur le refus de Moscou et Pékin au Conseil de sécurité de l'ONU.

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