Ce week-end aura été celui de toutes les émotions sur les chaînes d’info. Nous avons vécu, en direct, deux événements incroyables qui se déroulaient au bout du monde.
Tout d’abord, dans la nuit de vendredi à samedi, un train chargé de pétrole a déraillé dans la commune de Lac-Mégantic, une ville de 6 000 habitants située à 250 km à l’est de Montréal, au Québec. Les télévisions sont là, et minute après minute, on voit les explosions se succéder.
Plus de 30 immeubles de la ville prennent feu devant nos yeux, des dizaines de personnes sont portées disparues, et les pompiers, le visage fatigué, témoignent de leur impuissance devant les caméras. Le lendemain, samedi vers 21 heures à Paris, un avion s’est écrasé lors de son atterrissage à San Francisco. Moins de dix minutes après, les images sont en direct sur nos écrans alors que l’avion est encore en feu.
On a rarement vu une telle réactivité. Les télés américaines envoient des hélicoptères équipés de caméra qui nous montrent le Boeing 777, vu d’en haut, la carlingue brûlée. Plus stupéfiant encore, le premier réflexe des passagers qui quittent l’avion en flammes est d’envoyer des messages sur Twitter, et même de poster des photos qui font alors le tour du monde en quelques secondes. C’est l’actualité 2.0 qui s’étale sous nos yeux. Plus vite, plus rapide, plus spectaculaire… Les réseaux sociaux ont modifié la façon de vivre l’information en direct.