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"La Frondeuse" de nouveau au tribunal

Patrick Devedjian, le 16 décembre 2012 à Antony [Francois Guillot / AFP/Archives] Patrick Devedjian, le 16 décembre 2012 à Antony [Francois Guillot / AFP/Archives]

La biographie de Valérie Trierweiler "La Frondeuse", qui évoque une relation ancienne qu'elle aurait eue avec Patrick Devedjian, s'est de nouveau retrouvée lundi au coeur d'une bataille devant le tribunal de Paris, poursuivie cette fois par le député UMP des Hauts-de-Seine.

Là ou l'avocat de M. Devedjian, Me Dan Hazan, juge que le fait de lui imputer une relation adultère, qu'il dément, constitue une imputation diffamatoire, ses contradicteurs estiment qu'il s'agit de l'explication d'un "fait politique".

Pour Me Hazan, les journalistes Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, auteurs du livre, sous couvert d'une "étiquette sérieuse", font d'une "rumeur" une "révélation". "On est dans la recherche du scoop, du buzz, ce sont des visées uniquement mercantiles", a-t-il dénoncé.

"Personne n'est capable de fournir une preuve probante que cette relation aurait existé", a-t-il poursuivi.

La défense de M. Devedjian estime diffamatoire que lui soit attribuée une "relation adultère".

Me Florence Bourg, conseil de M. Jakubyszyn a rétorqué qu'il ne s'agit pas d'une révélation du livre, que la rumeur de cette relation intime avait déjà été évoquée dans deux ouvrages.

Elle souligne qu'il s'agit d'éclairer un "fait politique de première importance" : une "sorte de pacte de non-agression" entre MM. Hollande et Devedjian qui auraient "désiré la même femme à un moment donné".

Avec en fond une tentative de rapprochement politique dans les années 1990 qu'évoquent les auteurs. François Hollande aurait confié à M. Devedjian une lettre destinée à Edouard Balladur. Mais dans un courrier au tribunal qui avait fait grand bruit lors d'une précédente audience, le président de la République avait contesté l'existence de cette lettre.

"A aucun moment" le texte n'évoque "d'adultère" ou de "relation consommée", a poursuivi Me Bourg, soulignant que l'adultère n'est plus une "faute pénale" depuis 40 ans, et que ce n'est plus une cause péremptoire de divorce.

"Nulle part il n'est écrit" que M. Devedjian serait "un menteur" ou un "mauvais époux", que sa femme a été "trompée, humiliée, salie", a renchéri pour les Editions du Moment Me Olivier Pardo.

M. Devedjian demande aux auteurs et à l'éditeur 100.000 euros de dommages et intérêts et 40.000 euros à Point de Vue et à M. Jakubyszyn, qui avait accordé une interview au magazine.

La 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a mis sa décision en délibéré au 5 juin.

D'ici là, le tribunal statuera le 27 mai sur les demandes de Mme Trierweiler pour atteinte à la vie privée.

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