L’annonce du suicide du médecin de Koh-Lanta, Thierry Costa, a été un choc pour tous. Personne ne s’attendait à un tel drame quelques jours après la mort de Gérald Babin.
Dans cette deuxième disparition, c’est le système médiatique qui est pointé du doigt et l’emballement initié par Arrêt sur images. Je suis stupéfait d’avoir entendu hier le rédacteur en chef de ce site expliquer très fièrement à la télévision, «qu’ils n’avaient pas eu de confirmations» sur la majorité des faits mis en ligne sous le titre : «Le témoignage qui accuse la production et le médecin.»
Hier, sur Europe 1, Philippe Bailly, directeur de l’agence audiovisuelle NPA Conseil, était révolté, affirmant : «Cet article doit être montré pendant les prochaines années dans les écoles de journalisme, pour expliquer ce qu’il ne faut pas faire !» A cette heure, personne n’est capable de dire s’il y a un, deux ou trois témoignages différents accusant la production ou s’il s’agit de la même personne.
Le 29 mars dernier, dans ces colonnes, je faisais part de ma stupeur devant l’anonymat de ces témoignages, en écrivant : «Lorsqu’on lance des accusations aussi graves qui concernent la vie d’un homme, il serait bon de se lever et de dire les choses au grand jour.»
Hélas, je ne me doutais pas que la suite des événements serait aussi tragique. Alors, que la ou les personnes qui ont mis en cause cet homme révèlent leur identité et viennent témoigner. C’est le moins que l’on puisse faire pour rendre hommage à ce médecin de 38 ans qui n’a pas supporté de voir sa réputation salie par des gens terrés dans l’ombre.