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Humour ou dérapage ?

Jean-Marc Morandini, journaliste et animateur TV.[THOMAS VOLAIRE ]

C’est visiblement une pointe d’humour qui est restée en travers de la gorge des organisateurs du Téléthon.

L’incident s’est déroulé au début du mois de décembre, lors de la grande cérémonie organisée en direct sur France Télévisions, mais il n’a été révélé que ce week-end par Jérémy Ferrari, l’une des révélations comiques de l’émission de Laurent Ruquier, On ne demande qu’à en rire.

Le jeune homme raconte comment il s’est fait virer du plateau de l’émission caritative pour avoir lancé une «vanne» qui a visiblement déplu aux organisateurs.

Jérémy Ferrari explique qu’il était avec son ami et humoriste Guillaume Bats, lui-même handicapé, sur le plateau, et alors que ce dernier était sous le compteur des promesses de dons, il lui lance : «Tu vois, c’est cool, tu vas repartir avec un gros chèque !»

Et d’expliquer : «Sophie Davant a paru très gênée, comme si les gens allaient vraiment le croire et en moins de deux, on s’est fait dégager…»

Si les choses se sont bien déroulées de la sorte, on ne peut trouver que surprenant ce comportement, car on sait que les personnes malades sont souvent les premières à rire de leurs problèmes pour dédramatiser leur situation.

Du coup, Ferrari est furieux contre le Téléthon : «Pourquoi ils ne font que 5 % d’audience ? Mais parce que c’est horrible, leur truc ! Dans la vraie vie, les handicapés ne pleurent pas et ne veulent pas de la pitié des valides. Là, on les enfonce, on leur fout la tête dans la boue au lieu de montrer des choses positives.»

Même si ce propos est là aussi excessif, car on trouve de nombreuses notes d’espoir dans le Téléthon, il est clair qu’il faudrait trouver une autre forme d’émission, peut-être un peu «plus décontractée» pour attirer plus de téléspectateurs et surtout plus de dons.

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