En direct
A suivre

Marche arrière

Jean-Marc Morandini. Jean-Marc Morandini.[© Thomas Voltaire]

France Télévisions refuse de parler de marche arrière, et pourtant difficile de ne pas qualifier ainsi l’annonce que vient de faire son PDG, Rémy Pflimlin, en décidant de supprimer tous les patrons de chaîne pour les remplacer par un comité de gouvernance composé de quatre membres.

 Et pourtant, lors de son arrivée à la tête du groupe audiovisuel public en août 2010, le même Rémy Pflimlin avait cassé «l’entreprise unique» pour désigner à nouveau des patrons de chaîne, à contre-courant de son prédécesseur Patrick de Carolis, qui avait supprimé ces postes.

A l’époque, il avait justifié ces nominations par une volonté de «renforcer» l’identité des chaînes. Aujourd’hui, France Télévisions se doit de retrouver une cohérence perdue et surtout l’actuel président était de plus en plus contesté par certains politiques qui demandaient sa tête.

Le gouvernement, lui-même, aurait demandé de nommer à ses côtés un numéro deux pour s’occuper des programmes, la vraie force des chaînes de télé. Droit dans ses bottes, Rémy Pflimlin a donc refusé de se voir imposer un bras droit alors que plusieurs noms circulaient.

Il a préféré casser toute la structure existante montrant ainsi son indépendance et sa volonté de ne pas subir le diktat des autorités de tutelle. Reste à savoir combien de temps, un président de France Télévisions pourra rester en poste sans le soutien de l’Etat, principal actionnaire et bailleur de fonds de la structure.

 

> Retrouvez toutes les chroniques de Jean-Marc Morandini

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités