La mention «rediffusion» s’affichait, hier matin, en haut à gauche de l’écran pendant l’émission de Sophie Davant sur France 2, alors que les présentateurs étaient réduits à présenter leurs JT dans le plus petit studio de la chaîne.
Une nouvelle fois, France Télévisions en était réduite à jouer le service minimum en raison d’une grève déclenchée à l’appel de plusieurs syndicats.
A un moment où Rémy Pflimlin est décrié par le pouvoir, le personnel a décidé de passer à l’action pour protester contre le flou entourant la stratégie de leur président. Les syndicats dénoncent une «gestion défaillante» de l’entreprise.
Autre source d’inquiétude, le plan de départs volontaires à venir qui va toucher jusqu’à 1 000 salariés, soit 10 % des effectifs, mais sur lequel la direction ne «communique pas».
France 3 est également dans l’œil du cyclone et on ne peut pas dire que les annonces de ces derniers jours, comme la suppression de tous les magazines et des documentaires de deuxième partie de soirée, aient calmé les esprits. Même l’allongement du Soir 3 n’a pas déclenché un enthousiasme fou.
Les syndicats dénoncent «des plans d’économies qui prévoient des suppressions temporaires ou définitives d’éditions locales d’information».
Reste à savoir si la grève est la bonne solution pour faire passer les messages, car la première conséquence de ce mouvement est d’affaiblir un peu plus encore le service public pendant 24 heures et je ne suis pas certain que France Télévisions ait vraiment besoin de ça en ce moment.