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Les journaux du groupe Hersant bientôt fixés sur leur sort

Un salarié de Nice-Matin porte un t-shirt contre la vente du quotidien appartenant au groupe hersant Médias, le 27 avril 2010 à Nice [Valery Hache / AFP/Archives] Un salarié de Nice-Matin porte un t-shirt contre la vente du quotidien appartenant au groupe hersant Médias, le 27 avril 2010 à Nice [Valery Hache / AFP/Archives]

Les journaux du sud de la France et d'Outre mer du Groupe Hersant Médias (GHM), derniers titres à vendre de l'ancien empire de presse, devraient être fixés sur leur sort vendredi soir, des investisseurs s'étant manifestés pour racheter tout ou partie de ces quotidiens.

Initialement les repreneurs intéressés devaient déposer des offres pour l'ensemble de ces titres, mais certains ont choisi de marquer leur intérêt pour une partie seulement, comme pour les seuls journaux du sud (Corse Matin, Nice Matin, Var Matin et La Provence).

La famille Hersant et l'homme d'affaires Bernard Tapie ont fait une offre commune à hauteur de 50 millions d'euros pour l'ensemble des activités de GHM qui est lourdement endetté et s'est déjà délesté de Paris Normandie et de son pôle Champagne-Ardennes-Picardie.

"Il y a une offre commune Hersant-Bernard Tapie de rachat des créances des banques. C'est une offre globale, qui porte à la fois sur les titres Provence-Alpes-Côte-d'Azur et sur les titres des Antilles", a détaillé une source proche du dossier.

Une seule autre offre globale pourrait être déposée pour l'ensemble des actifs restants de GHM par le fonds d'investissement américain OpenGate Capital, a révélé le quotidien Le Monde qui souligne que financièrement cette proposition serait mieux disante que celle Tapie/Hersant.

Dans un premier temps, OpenGate Capital, qui contrôle déjà le groupe de presse jeunesse Fleurus, avait manifesté son intérêt pour les seuls journaux du sud avant d'élargir sa proposition à l'ensemble.

Ces offres sont asujetties à un accord global entre repreneurs, GHM et ses 17 banques créancières qui devront tirer un trait sur une large partie des dettes du groupe qui atteindraient 215 millions d'euros.

Les différents banquiers étaient en début de semaine encore partagés sur les montants auxquels chacun était prêt à renoncer.

 

Une offre encouragée par l'Elysée ?

L'homme d'affaires François Pinault sort du Conseil constitutionnel où se tenait une réception privée à l'occasion des 80 ans de Jacques Chirac, le 3 décembre 2012 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]
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L'homme d'affaires François Pinault sort du Conseil constitutionnel où se tenait une réception privée à l'occasion des 80 ans de Jacques Chirac, le 3 décembre 2012 à Paris
 

D'autre part, l'homme d'affaires François Pinault serait intéressé par le pôle sud, tandis que l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, conseillé par Etienne Mougeotte, ancien directeur des rédactions du Figaro, se serait positionné pour une reprise de Nice-Matin et Corse-Matin, sans La Provence.

Certains médias soulignent que M. Pinault aurait été encouragé par l'Elysée pour contrecarrer l'offre Tapie.

Bernard Tapie s'était quant à lui dit intéressé la semaine dernière par "une participation dans l'intégralité des quotidiens du sud" du groupe Hersant Médias.

L'ancien président du directoire de Sud-Ouest, Bruno Franceschi, a de son côté indiqué à l'AFP avoir envoyé une lettre d'intention la semaine dernière pour une offre de reprise "dans une fourchette de 7 à 11 millions d'euros" de l'ensemble des activités du groupe dans les Antilles et en Guyane.

Un tour de table pour la reprise de Corse Matin, seul titre réellement rentable du groupe, se serait aussi constitué. Avec une diffusion d'environ 40.000 exemplaires, une imprimerie moderne et un taux de pénétration exceptionnel, Corse Matin dégagerait une marge nette remarquable, selon un proche du dossier. Plusieurs offres sur ce seul titre auraient été faites à GHM au cours des deux dernières années.

Le médiateur chargé de rapprocher GHM, ses banques et d'éventuels repreneurs a donné jusqu'au 8 décembre pour trouver un accord, mais une décision pourrait intervenir dès vendredi soir.

Parmi les inconnues, le sort du journal Les Nouvelles de Calédonie qui ne figurerait pas dans les offres reçues à ce jour, mais serait convoité par des investisseurs de l'archipel.

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