Disparue des écrans depuis 2010, La Nouvelle Star revient cette année et s’installe sur D8. Si aucune date de diffusion n’a pour l’instant été avancée, les castings ont, eux, bel et bien commencé. Ambiance.
La pluie n’aura pas attaqué le moral des participants qui se sont précipités en nombre au palais Brongniart pour les quelques journées de casting à Paris. « Cette année, nous avons beaucoup de très jeunes gens (16 ans parfois) très talentueux. C’est la preuve qu’un télécrochet comme La Nouvelle Star a une vraie raison d’être : c’est un moyen comme un autre, quand on est jeune chanteur, d’entrer dans la lumière et d'y arriver » explique Marie Genest, directrice des programmes et du divertissement de Fremantle.
La Nouvelle Star avait été rayée de la grille des programmes de M6 faute d’audiences satisfaisantes avant que la chaîne ne teste, sans grand succès, le concept XFactor. L’an passé, la chaîne avait décidé d’abandonner ce télécrochet alors que TF1 battait des records avec The Voice.
C'était compter sans D8 qui a décidé de reprendre ce format en lequel Fremantle croit dur comme fer. « The Voice est une émission à la recherche de voix. La Nouvelle star est un concept différent : un véritable télécrochet qui recherche des styles et se veut toujours le reflet de ce qui se passe actuellement musicalement. Je ne suis pas sûre que Lana del Rey aurait marché auparavant » poursuit Marie Genest.
Un jury à moitié renouvelé
Si la chaîne d’accueil change (D8 à la place de M6), et que le très en vogue Cyril Hanouna a été annoncé pour animer le télécrochet (à la place de Virginie Guilhaume), le jury, lui, garde de solides bases. « On avait envie de retrouver des membres historiques » explique Marie Genest.
André Manoukian, présent depuis la première édition du télécrochet, et Sinclair, revenu après une saison d’absence (en 2010), accueillent à leur côté deux nouveau venus : Maurane, « légitime et incontestablement, une très grande interprète » selon Marie Genest, et Olivier Bas, spécialiste ès musique, passé par tous les métiers de l’industrie musicale et rédacteur en chef de CD’aujourd’hui sur France 2.
Copyright: Nicolas Briquet/ABACAPRESS.COM
André Manoukian: « Il y a un mec sympa ici : c’est moi, les trois autres sont des raclures »
L’ambiance est, elle, détendue malgré les journées marathon de casting et un jury quelque peu fatigué par une journée peu fructueuse.
Les vannes d’André Manoukian (appelé Dédé par ses fans) ne perdent rien de leur charme : « On dirait Marielle Goitschel, la championne de ski. Quand tu chantes : c’est wouhouuuu on y va » s’exclame le pianiste en mimant la skieuse avant de résumer le résultat d’une audition au candidat « on te met 4 non, mais ce sont des non sympathiques ». Afin de détendre une jeune femme angoissée, le musicien n’oublie pas de taquiner ses confrères : « il y a un mec sympa ici : c’est moi. Les trois autres sont des raclures ».
Au contraire, Sinclair ne déroge jamais à son image sérieuse aux sentences parfois sans appel : « tout est petit, on ne sait pas quoi choisir de "moins pire". Là, il n’y a personne » explique-t-il au jury durant l'après midi.
Maurane, à la douceur évidente, fait souvent preuve d’une bonne dose d’humour et sait d'autant plus "mettre la pression" à des candidats venus en dilettantes. « Tu as un charme fou, explique-t-elle à une jolie jeune fille repêchée, mais au théâtre (la prochaine étape de sélection, ndlr), il faudra que tu te battes, car vocalement, ça va chier ».
Olivier Bas, l’inconnu du grand public, pourrait lui être dans la lignée de l’ancien membre du jury, le très pointu et parfois cassant Philippe Manœuvre : « J’aime bien écouter de la musique seul, avance-t-il à un candidat malheureux, mais si je vous écoute, je serai résolument plus seul ».
Copyright: Nicolas Briquet/ABACAPRESS.COM
Des heures d'attente
Une file ininterrompu de postulants à un avenir musical brillant et à la sacro sainte célébrité s'enroule depuis le petit matin autour du palais Brongniart, place de la Bourse.
Si Sinclair est globalement le membre du jury le plus redouté par les candidats et André Manoukian, le plus apprécié de la gente féminine, le ton se fait bienveillant. « Depuis 8h du mat’, j’attends, j’ai eu le temps de sympathiser avec tout le monde et n’ai pas trop stressé. Je n’avais d’ailleurs rien préparé mais maintenant que je suis prise, il faut que je bosse » explique Sana, qui a gagné de justesse son ticket d’entrée en fin d’après midi pour la suite de la compétition.
« Ce qui m’intéresse, c’est me faire repérer, me faire des contacts, me faire voir…peu importe si je gagne ou non » explique Maxime à la sortie de son audition.
« J’ai perdu tous mes moyens après 10 heures d’attente. Je suis sortie, j’ai pleuré » témoigne une jeune femme pourtant qualifiée pour le théâtre. Suite des hostilités (très attendues): cet hiver.