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Sexe avec un tigre : l'incroyable confusion

Avait-elle vraiment un rapport sexuel avec un tigre ? [CC / Tambako the Jaguar]

Un homme, accusé d'avoir téléchargé la vidéo d'un rapport sexuel entre une femme et un tigre, a été victime d'un véritable lynchage virtuel. La vérité a été rétablie. Il se bat désormais devant la justice.

 

Andrew Holland est un chauffeur de bus britannique âgé de 51 ans. Il a été accusé d'avoir téléchargé en 2009 deux vidéos dont l'une permettait d'observer une femme semble en plein rapport sexuel avec un tigre. Activité dangeureuse, sinon scandaleuse.

Les séquences lui auraient été envoyées par deux amis sur le ton de la blague. Sauf que la suite de l'histoire est devenue beaucoup moins drôle lorsqu'elle s'est ébruitée.

 

Ciblé par une milice

L'homme a en effet été victime d'une vaste cabale. Ciblé par de nombreux mails anonymes, il s'est aussi retrouvé dans le collimateur d'une milice paramilitaire. A tel point qu'Andrew Holland a subi une crise cardiaque.

Accusé de tous les maux et de toutes les perversions - y compris de pédophilie - le zoophile présumé s'est retrouvé devant les juges pour "possession d'un matériel pornographique extrême

 

Frosties

Les enquêteurs ont donc entrepris d'examiner les fichiers incriminés pendant que l'accusé, laissé libre sous caution, subissait la vindicte populaire.

Il leur faudra six mois pour s'apercevoir que le tigre n'était pas un tigre mais un quidam déguisé, qui au bout quelques minutes se met même à rugir "That's grrrrrrreat" ("C'est super !") parodiant le tigre des céréale Frosties.

 

Saucisses et prothèses

Neuf mois supplémentaires seront également nécessaires pour abandonner les charges relatives à la seconde vidéo, parfumée de sadomasochisme et d'un goût également contestable, parodiant des épreuves olympiques avec des ustensiles improbables : saucisses cocktail, ketchup et ... prothèses médicales.

Si plusieurs années ont passé depuis cette incroyable confusion, la victime continue d'être traumatisée par ses conséquences. Outre son infarctus, il avait été privé de son droit de voir sa fille et avait dû déménager suite aux menaces physiques proférées à son encontre.

 

Changer la loi

Avec ses avocats, il est aujourd'hui engagé dans un combat pour changer la loi et dépénaliser la possession de documents "crus mais inoffensifs", pourtant passible par ricochet de poursuites en vertu d'une loi britannique qui vise la pornographie extrême et la bestialité. Si l'homme échoue, il est résolu à saisir la Haute Cour, rapporte la presse britannique.

 

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