Le succès des séries à zombies en témoigne : tout le monde adore expérimenter le grand frisson. A Halloween, qui approche à grand pas, adultes et enfants se griment en sorcière ou en vampire et s’amusent à se faire peur.
Les scientifiques sont parvenus à comprendre cette combinaison d’angoisse et de plaisir. Lorsque l’on est confronté à une expérience effrayante tout en étant en sécurité, des réactions naturelles se déclenchent dans l’organisme. Elles aboutissent à la diffusion d’hormones comme l’endorphine, ou l’adrénaline. La capitale regorge d’endroits pour ressentir ce type de frissons et s’amuser à se faire peur toute l’année, et pas seulement pour Halloween.
Le plus insolite : le musée Grévin
Credits: S.Cambon/Grévin
En temps normal, les statues de cire sont immobiles dans ce musée du 9e arrondisssement qui rassemble toutes les célébrités préférées des Français. Mais, avec l’arrivée de l’automne et à l’approche d’Halloween, certaines vont prendre vie. Pour la première fois, le musée Grévin anime ses tapis rouges autour de la fête où l’on aime se faire peur. Il s’est offert un nouveau décor pour l’occasion.
Des comédiens se sont glissés sur les socles, d’autres parcourent le musée et jouent à faire peur. Toute la famille peut venir s’offrir une visite délirante pour vivre le grand frisson, dès 9h. Pour les plus courageux qui viendraient à la tombée de la nuit, six nocturnes exceptionnelles (17,23,24 et du 28 au 30 octobre.) sont organisées à partir de 21h. En présentant cet article, les lecteurs bénéficieront d’une réduction exceptionnelle de 10 % sur l’entrée en journée.
Musée Grévin, Le grand frisson, du 19 au 31 octobre, 10, boulevard Montmartre (9e).
Le plus énigmatique : Prizoners
Crédits: DR
Cela fait quelque temps que Paris a cédé à la mode des escape games, ces jeux d’évasion grandeur nature. L’un des pionniers du genre, Prizoners, s’apprête à organiser à partir du 30 octobre, et pour trois jours, un événement de taille : Le temple du mal. Ce live escape game spécial Halloween se tiendra au cœur de Paris dans un lieu propice au grand frisson : les caves Saint-Sabin.
L’action se passe dans un temple secret du Moyen Age où se croisent détenus et hérétiques. Des signes inquiétants annoncent une fin du monde imminente. Les joueurs, répartis en plusieurs groupes de cinq à six personnes, auront 60 minutes pour trouver les indices, résoudre des énigmes, réussir des épreuves pour remplir la mission et sortir avant qu’il ne soit trop tard. Au total, près de 1 000 personnes sont attendues. Les inscriptions se font en ligne sur weezevent.com /prizoners-live-le-temple-du-mal.
Prizoners Live !, Le temple du mal, les caves Saint-Sabin (11e).
Le plus gore, le Manoir de Paris
Crédits: D.Ramos pour Direct Matin
La malédiction du Manoir a frappé. Comme chaque année, le lieu, classé monument historique, propose un spectacle à faire frissonner les plus téméraires à l’approche d’Halloween. Près de 110 comédiens sur toute la durée du spectacle, plus de 30 personnes dédiées à l'accueil, la technique, la sécurité..., trois maquilleurs, trois costumiers, un scénario inédit, des décors entièrement revisités, de nouveaux effets spéciaux ...
Le tout promet une forte dose d’adrénaline. Le visiteur assistera à des rites noirs exécutés au son d'une mélopée inquiétante et sera confronté à une horde de personnages hostiles...Attention, le spectacle est tout de même interdit aux moins de 12 ans.
Du 17 octobre au 1er novembre : tous les jours sauf le lundi, de 14h à 22h. Vendredi 6 novembre : de 18h à 22h. Samedi 7 novembre & dimanche 8 novembre : de 14h à 22h. Plein tarif: 25€ / Tarif enfant: 20€ / Fast pass: 35€. Le Manoir de Paris, 18 rue de paradis (10e)
Le plus macabre : les Catacombes de paris
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
Elles sont nées en 1786. D’abord pour vider le cimetière des Saints-Innocents, et pour remplir et consolider des galeries souterraines creusées jusqu’à 20 m sous la ville. D’autres cimetières, églises, monastères et couvents ont ensuite déplacé ici leurs morts, empilés et alignés pour former d’étranges allées d’ossements. Chaque année, 500 000 visiteurs arpentent les 2 km de promenade (le reste des galeries ne se visite pas) bordés de rangées de crânes au sourire figé, éclairées d’une lumière tamisée.
Un message gravé à l’entrée rappelle l’ambiance un brin macabre du lieu :«Arrête, c’est ici l’empire de la mort.» Airbnb a d’ailleurs loué le site à la mairie de Paris le temps d’un soir et propose aux gagnants d’un jeu-concours de passer la nuit du 31 octobre au 1er novembre dans l’ossuaire, dans un «vrai lit», avec petit déjeuner, concert privé et dîner compris.
Catacombes de Paris, 1, avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy (14e).
Le plus provocant : le train fantôme du Mam
Il y a le gentil train fantôme, où le squelette de plastique s’agite au passage du wagon. Celui dont les rails sont un peu raides et où le frisson vient surtout des cahots du trajet. Et puis il y a celui du musée d’Art moderne, qui, en apparence, a tout du petit train classique. Plastique, flashy et installé dans un musée, il pourrait faire croire à une pure installation figée, à regarder de l’extérieur. Mais celui-ci n’est pas la création d’un forain inspiré, il sort de l’esprit de l’artiste américaine Elaine Sturtevant, décédée l’an dernier. L’art de cette plasticienne est surtout composé d’un patchwork de créations empruntées à d’autres.
Et c’est ce qui donne son piment à ce train, installé sur 300 m2. Une fois plongé dans le noir, le fourgon ondule à travers diverses représentations de la peur, qui n’ont vite plus grand-chose à voir avec l’attraction classique. Les monstres traditionnels y ont bien sûr leur place mais ils côtoient des œuvres provocantes, des scènes angoissantes, performances trash ou violentes, qui dénoncent les excès de notre univers contemporain. A déconseiller aux plus jeunes et aux âmes sensibles.
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson (16e).