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Paris joue au détective

Les Escape Games, un véritable phénomène à Paris.[M_Meichler / Direct Matin]

Les jeux d’évasion grandeur nature, les escape games, font un malheur à Paris, si bien qu’une nouvelle salle ouvre tous les mois.

 

Le concept ? Un petit groupe, de deux à cinq personnes, doit s’échapper d’une pièce dans un temps imparti, en général en moins d’une heure.

Pour cela, il doit résoudre une série d’énigmes à l’aide d’indices. Les ­Japonais ont inventé ces espa­ces ludiques en s’inspirant des jeux vidéo. Leurs scénarios bien ficelés donnent du fil à retordre. Et la réussite n’est pas garantie.

Selon les organisateurs, seule une équipe sur deux résout l’énigme. Mais le temps passé à se creuser les méninges procure un moment d’évasion à chaque fois. 

 

LE PLUS CRIMINEL

HintHunt

Le professeur Murdock vient d’être assassiné et les joueurs sont enfermés dans son bureau jusqu’à l’arrivée de la police. Improvisés enquêteurs, les participants doivent alors boucler l’enquête afin de ne pas être suspectés. S’engage un contre-la-montre de soixante minutes pour passer les lieux au peigne fin, à la recherche de pièces à conviction. Chaque indice permet alors de faire progressivement la lumière sur l’affaire et d’établir une liste de tueurs potentiels. Mais il faut aussi tenter de déchiffrer des messages et découvrir des codes de cadenas. Le travail d’équipe et la communication sont essentiels pour avancer. Quelques conseils sont néanmoins prodigués via un écran dans le cas où l’enquête piétine. Pionnier à Paris, HintHunt dispose d’un scénario bien ficelé, digne des polars les plus aboutis. Quant au décor, il n’est pas sans rappeler les univers de Sherlock Holmes ou bien encore d’Agatha Christie. A noter que l’établissement compte un deuxième jeu "Zen", à l’ambiance japonisante.

HintHunt, 62, rue Beaubourg (3e).

www.hinthunt.fr

 

LE PLUS FANTASTIQUE

La Pièce

C’est une plongée originale dans l’univers excentrique et déroutant des Aventures d’Alice au pays des merveilles. Il faut sortir du bureau du romancier britannique Lewis Carroll. Pour y parvenir, les participants disposent d’une heure pour résoudre l’énigme. Meubles, murs, tapis, lampes… Tous les éléments du décor sont susceptibles de cacher des indices, des clés de cadenas ou encore des codes à déchiffrer… Autant de petites choses qui permettent de recoller toutes les pièces de ce puzzle géant. La salle est très inspirée du monde "merveilleux" d’Alice et de ses personnages. L’ensemble est plus proche de la version originale ou de l’adaptation par Tim Burton que de celle, plus enchantée, de Disney. Avant d’y aller, il peut être rusé de se familiariser avec le Chapelier toqué, la Reine de Cœur, le mystique chat du Cheshire ou encore le lapin blanc en redingote et montre à gousset.

La Pièce, 3, rue de Metz (10e). www.lapiece.com

 

LE PLUS CARCERAL

X-dimension

S’évader d’Alcatraz. En vingt-neuf ans d’existence de la plus célèbre prison du monde, seuls Clint Eastwood ou Sean Connery y sont parvenus… et seulement dans des films (L’évadé d’Alcatraz, Rock). Bien que l’établissement soit fermé depuis 1963, X-Dimension propose d’accomplir cette mission ardue nommée "La grande évasion". Dans un temps imparti d’une heure, les trois à six participants devront donc travailler en équipe, bien observer leur environnement et mettre au point un plan ingénieux. Car pour s’échapper de cet enfer, il faut s’extraire de sa cellule barrée de métal et prendre la fuite dans le dédale des couloirs, sans éveiller la vigilance des nombreux gardes et en évitant les détecteurs infrarouges. Puis, une fois à l’extérieur, les fugitifs débouchent sur les rochers d’une île inhospitalière, avec plusieurs kilomètres à nager dans une eau gelée, agitée de courants violents, pour rejoindre la terre ferme. Les quelques téméraires qui s’y sont essayés ont perdu la vie dans les flots de la baie de San Francisco… Enfin, jusqu’à maintenant.

X-Dimension, 18, avenue Parmentier (11e). www.x-dimension.fr

 

LE PLUS CINEPHILE

Team break

Ambiance film catastrophe et intrigue angoissante. Ici, les scénarios tiennent un peu du James Bond : désamorcer une bombe en un temps record, s’évader d’une île ou empêcher la propagation d’un virus qui menace de rayer l’humanité de la carte. Pour ce scénario, les joueurs ont 30 minutes pour reconstituer l’antidote du Dr Philips et sauver le monde. Les plus confiants peuvent se lancer à deux, les autres peuvent monter une équipe, jusqu’à quatre joueurs. A savoir, plus le nombre de joueurs est élevé, plus le prix par personne baisse (de 32 euros à deux joueurs, à 22 euros à quatre). Pas besoin d’être un superathlète ou d’avoir une maîtrise en prise de sang, le but est avant tout de faire carburer ses méninges et résoudre des énigmes le plus vite possible. Pas besoin non plus d’être un petit génie en maths ou en sciences pour s’en sortir, le jeu est pensé pour tous les âges (à partir de 14 ans) et tous les niveaux de connaissance.

Team Break, 17, rue des Martyrs (9e). www.team-break.fr

 

LE PLUS HISTORIQUE

Prizoners

Rêver d’être un grand aventurier, c’est une chose. Pouvoir le devenir, c’en est une autre. Ici, le joueur est enfermé dans une pièce dont il ne peut sortir qu’après avoir enquêté et résolu une énigme. L’aventure du jour se passe à la Sorbonne, en 1935, dans des décors plus que réalistes, conçus par des professionnels du cinéma. Là, il ne s’agit pas de s’échapper, mais de découvrir le secret du bureau du proviseur, Ernest de Fronsac. Immersion totale dans l’ambiance poussiéreuse de l’université en début de siècle dernier. Pour terminer dans les temps, il vaut mieux avoir une équipe en béton (3 à 6 joueurs, 20 euros par personne) qui pensera à farfouiller dans les manuscrits, inspecter les murs à la recherche de mécanismes cachés et déjouer la conspiration de l’Ordre Pourpre. En moins d’une heure, le challenge est costaud et les gagnants se font rares (40 % de réussite). En cas de panne d’inspiration, les joueurs peuvent appeler à l’aide, et la voix d’Ariane, intelligence artificielle qui épie le groupe, leur offrira quelques indices supplémentaires.

Prizoners, 15, rue Quincampoix (4e). www.prizoners.com

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