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Œnologie : ce vin médaillé d’or coûtait en fait 2,50 euros, un jury piégé

C’est le meilleur sommelier de Belgique en 1988, Eric Boschman, qui a trafiqué une bouteille de vin bas de gamme en un grand cru, à l’aide d’une fausse étiquette. [Maksym Kaharlytskyi / Unsplash]

Une émission de télévision belge a piégé le Concours international de vin Gilbert et Gaillard en maquillant une bouteille de vin bas de gamme en grand cru. Le jury est tombé dans le panneau et a donné une médaille d’or à cette bouteille d’une valeur originelle de 2,50 euros.

Il ne faut pas toujours se fier aux médailles des concours de vin. C’est la morale de ce piège organisé par l’émission belge «On est pas des pigeons», qui a trafiqué une bouteille de vin à 2,50 euros pour la transformer en grand cru, afin de piéger le jury du Concours de vin Gilbert et Gaillard.

Alors que le concours avait réuni ses membres pour une séance de dégustation à l’aveugle de vins, la prestigieuse institution belge Gilbert et Gaillard a été littéralement piégée par une émission populaire du pays. C’est le meilleur sommelier de Belgique en 1988, Eric Boschman, qui a trafiqué une bouteille de vin bas de gamme en un grand cru, à l’aide d’une fausse étiquette.

Le jury dithyrambique

Après ouverture, ce dernier a présenté «sa grande cuvée» nommée «Château Colombier» et soi-disant produite à partir de cépages situés en Côte de Sambre et Meuse (Wallonie) comme étant «exceptionnelle» auprès de ses confrères. La bouteille, dont l’emblème était un pigeon, en référence à l’émission, n’était en réalité qu’une bouteille achetée à 2,50 euros en supermarché un peu plus tôt dans la journée.

Suffisant pour convaincre l’ensemble du jury, puisque qu’il a décrit la bouteille comme bénéficiant d’une «robe rouge grenat vif, avec un nez timide associant fruit à noyau, groseilles, chêne discret, une bouche suave, nerveuse et riche aux jeunes effluves nettes qui promettent une jolie complexité. Evolution sur de fines épices et une touche de soie de suie, fort intéressant», rien que ça, annonce le jury.

Une blague rondement menée qui dévoile toutefois l’imposture de certains concours, et le manque de professionnalisme de certains spécialistes, au grand dam d’Eric Boschman.

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