Les "bouches-urinoirs" d'un restaurant français de Sydney n'en finissent plus de choquer. Les milieux féministes y voient l'expression de la misogynie ordinaire.
Ce n'est pas la première fois que des urinoirs servent de prétexte à la création artistique. Celui du Français Duchamp, baptisée "Fontaine" (1917) est resté célèbre. Pas sûr en revanche que celui du designer Meike van Schijndel demeure dans la postérité.
Des lèvres rouges et pulpeuses, les dents blanches, béante : sa "bouche-urinoir" n'a pas vocation à être exposée... mais à être utilisée par ces messieurs. Autant dire que l'allusion sexuelle est évidente, et d'un goût contestable. Pourtant, cela n'a pas fait obstacle semble t-il aux propriétaires de l'Ananas Bar, un restaurant de Sidney, qui en ont équipé les toilettes.
Anne Summers, figure de la cause féministe y voit un exemple de misogynie ordinaire. La femme politique Meredith Burgmann, qui a fondé un prix du commentaire le plus sexiste, dénonce quant à elle une "cochonerie d'écolier".
Les propriétaires de l'Ananas Bar ont fait part de leur regret et ont annoncé que les urinoirs seraient démontés. En 2006, les mêmes urinoirs avaient été installés dans l'opéra de Vienne puis retirés suite aux protestations massives.