Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM), réuni en congrès ce week-end à Paris, a annoncé avoir trouvé une nouvelle méthode pour définir le kilogramme. Une révolution dans le monde des sciences.
Jusqu’à ce week-end, la définition du kilogramme reposait sur la masse du prototype international appelé « Le Grand K », un cylindre en métal de plus de 125 ans, précieusement gardé dans les caves du pavillon de Breteuil, dans le parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
Mais l’usure du temps a raboté Le Grand K de soixante microgrammes, ce qui embête les scientifiques puisque, par définition, une constante est supposée rester… constante.
Le changement officiel prévu pour 2018
Depuis quelques années, des équipes de chercheurs tentent de trouver une autre façon de s’assurer de la valeur immuable du kilogramme en mettant au point un nouveau système de calcul qui permettrait d’être plus précis qu’avec Le Grand K.
Le BIPM a expliqué que deux nouvelles méthodes ont été trouvées et qu’elles sont plus efficaces que la valeur étalon utilisée jusqu’à présent. L’une consiste en la fabrication de sphères parfaites en cristal de silicium et du compte à l’intérieur de celles-ci des atomes utilisant la diffraction radiographique.
L’autre doit développer une échelle électromagnétique d’une précision extrême en se référant à la constante de Planck et au nombre d’Avogadro, deux références en physique.
La redéfinition du kilogramme devrait intervenir officiellement en 2018 et permettra aux sept unités de base du système métrique d’être basés sur des constantes universelles naturelles. Aujourd’hui, seule la masse est encore calculée à partir d’un objet fabriqué.
Concrètement, cela ne devrait rien changer à notre quotidien, sauf de pouvoir retiré soixante microgrammes pour chaque kilo affiché sur la balance.