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Lutte contre le moustique-tigre pendant les JO 2024 : quel est ce piège géant qui doit être installé à Marseille ?

Le moustique-tigre est vecteur de maladies appelées arboviroses, telles que la dengue, le chikungunya et le zika. [EID Mediterranee / AFP]

Pour protéger les athlètes et les touristes du moustique-tigre durant les Jeux olympiques 2024, des pièges vont être installés ce vendredi sur une surface d'un hectare à Marseille (Bouches-du-Rhône).

En parallèle de la course aux médailles, une autre compétition se joue dans le cadre des Jeux olympiques de Paris : la lutte contre le moustique-tigre. L'insecte fait partie des risques sanitaires identifiés par la direction générale de la santé dans le cadre de l'événement et des mesures sont prises pour endiguer sa propagation, notamment à Marseille.

La ville, qui doit accueillir les épreuves de voile, avait lancé un appel d'offres auprès des fabricants de pièges pour protéger la marina olympique du moustique-tigre. La société Biogents l'a remporté et a prévu d'installer 15 de ces dispositifs, ce vendredi 26 avril, sur une surface d'un hectare.

Certains de ces pièges reproduisent l'odeur du corps humain pour attirer et aspirer les moustiques-tigres tandis que d'autres servent de gîte pour la ponte. D'après Hugo Plan, l'un des trois dirigeants de Biogents interrogé par l'AFP, ils doivent être installés, «dans la végétation, à l'ombre dans un environnement humide».

Pour les protéger de tout acte de vandalisme, les pièges seront encastrés dans des caissons métalliques de 80 cm de hauteur et longueur. Les équipes de Biogents contrôleront régulièrement l'installation au cours des JO, «pour s'assurer de la maintenance et du bon fonctionnement des pièges».

A trois mois des Jeux olympiques, qui doivent attirer des millions de visiteurs, les arboviroses telles que la dengue, le chikungunya et le zika, transmises par le moustique-tigre, font l'objet d'une veille et d'une surveillance renforcées.

45 cas de dengue en 2023

En effet, selon Didier Fontenille, entomologiste spécialiste des maladies vectorielles et directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier, le moustique-tigre «poursuit son expansion géographique» et «là où il est présent, son abondance continue d'augmenter».

En France, 45 cas de dengue ont été enregistrés en 2023, provoqués par des transmissions du virus dans l'Hexagone. Pour éviter que des athlètes ou des touristes soient contaminés pendant les JO, l'une des clés est de s'attaquer aux «collections d'eau» stagnantes telles que les coupelles de fleur, les récupérateurs d'eau ou même un simple bouchon retourné.

Le moustique-tigre pond dans l'eau stagnante et seuls quelques milimètres de liquide lui suffisent pour installer son nid. Lui enlever cette possibilité permettrait de «régler 80% du problème» d'après Didier Fontenille, qui encourage les Français à une «mobilisation citoyenne» en ce sens.

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