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Kendji Girac : les premières expertises balistiques vont dans le sens d'un tir effectué à l'intérieur de la caravane du chanteur

Le chanteur a «brièvement» indiqué aux enquêteurs qu'il s'agissait d'un «tir qu'il qualifiait d'accidentel, qu'il aurait lui-même provoqué en manipulant un pistolet automatique». [@JOEL SAGET / AFP]

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte après l’admission aux urgences du chanteur Kendji Girac, gravement blessé par balle lundi matin. Selon une source proche du dossier à CNEWS, les premiers résultats de l'analyse balistique confirment que le tir a été effectué depuis la caravane de l'artiste, et vont dans le sens d'un tir accidentel.

Que s’est-il passé dans la nuit de dimanche à lundi, à Biscarosse, dans les Landes ? C’est la question qui se pose alors que le chanteur Kendji Girac a été gravement blessé par balle sur une aire d'accueil de gens du voyage, puis transporté à l’hôpital de Pessac (Gironde), au sud-ouest de Bordeaux. Si le scénario des faits demeure flou, l’analyse balistique en cours sur l’arme retrouvée sur place semble confirmer la piste d'un tir accidentel effectué depuis la caravane du chanteur. 

La balistique judiciaire est une technique utilisée par la police scientifique pour élucider les circonstances d'un tir par arme à feu, qui consiste à essayer de déterminer la nature de l’arme utilisée, le nombre de coups de feu tirés, la direction et la distance de tir, mais aussi les effets subis par les projectiles et les impacts ou les blessures. Dans ce cas précis, c'est l'analyse de la balistique interne, externe et terminale qui a permis de faire avancer l'enquête. 

Balistique interne, externe et terminale

Dans un premier temps, la balistique interne permet d’étudier ce qui s’est passé dans le canon au moment du tir. Lorsque l’on appuie sur la détente, le mécanisme de l’arme engendre la création d’une flamme intense qui allume la charge de poudre contenue. Cette charge de poudre laisse donc des résidus et la flamme peut également laisser des traces sur le tireur. 

Des prélèvements sur les mains de Kendji Girac, dont les jours ne sont désormais plus en danger, sur ses vêtements, ainsi que sur l’arme et sur les lieux du drame doivent ainsi permettre de savoir si les faits se sont déroulés dans la caravane ou à l’extérieur et si le tir a été effectué à bout portant. Ils doivent également permettre de déterminer si le chanteur s’est auto-infligé la blessure ou s’il s’agit d’une autre personne. Selon une source proche du dossier à CNEWS, les premières expertises balistiques montrent que le tir a eu lieu à l'intérieur de la caravane. 

Par ailleurs, la balistique externe et la balistique terminale permettent d’étudier ce qui s’est passé après le tir : le mouvement du projectile à l’extérieur du canon, et ce qui s’est passé lorsque le projectile a atteint sa cible. En analysant l’angle et la force de pénétration ainsi que les «cavités», on peut déduire la trajectoire du projectile, ainsi que la distance du tir. Ces deux informations vont permettre de confirmer ou d’infirmer la thèse de l’accident invoquée par Kendji Girac. Les premières auditions réalisées par les policiers semblent d'ailleurs confirmer la thèse d'un tir accidentel, comme ce qu'avait affirmé le chanteur au moment de sa prise en charge. 

Des versions contradictoires

Dans un premier temps, le chanteur avait en effet «brièvement» indiqué aux enquêteurs venus à son chevet qu'il s'agissait d'un «tir qu'il qualifiait d'accidentel, qu'il aurait lui-même provoqué en manipulant un pistolet automatique». Il n'a cependant pas expliqué «ni les circonstances de cet achat ni les raisons qui l'auraient conduit à manipuler cette arme au milieu de la nuit», a expliqué le procureur.  

L'analyse de l’arme de poing de calibre 9 mm, un modèle américain 1911, est toujours en cours et devrait bientôt révéler tous ses secrets. 

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