Un multirécidiviste d’une cinquantaine d’années est jugé ce vendredi 5 avril pour avoir agressé sexuellement une collégienne de 13 ans dans son hall d’immeuble à Paris. L’homme est déjà connu pour plusieurs agressions sexuelles entre 1992 et 2020.
Joseph V., 52 ans, est jugé au tribunal judiciaire de Paris vendredi 5 avril pour avoir agressé sexuellement en 2023 une jeune fille de 13 ans dans son hall d'immeuble à Paris. L'homme connu depuis 1992 pour sept agressions sexuelles et viols - repertoriés - avait été libéré en octobre 2022, après une peine de deux ans pour viol. Mais six mois après sa remise en liberté, il a récidivé une huitième fois.
Le 17 mars 2023, l'adolescente rentrait du collège pour prendre sa pause déjeuner, lorsqu'une fois arrivée dans son hall de son immeuble du 10e arrondissement de la capitale, le quinquagénaire l'a interpellé pour lui demander à quel étage elle vit.
L'homme a alors tiré sa victime par les cheveux pour la faire tomber, en l'ordonnant de ne pas crier à l'aide. Tétanisée, la collégienne a alors subi les attouchements sexuels de son agresseur à travers ses vêtements, avant de parvenir à appeler à l'aide. Deux voisines sont alors sorties sur leur palier pour venir en aide à la jeune fille de 13 ans. Son agresseur, lui, a pris la fuite.
Des chances faibles de réinsertion
La jeune fille de 13 ans a rapidement porté plainte au commissariat, décrivant un homme de petite taille, qui portait un survêtement gris, et le reconnaissant sur des images de vidéosurveillances de Paris. La brigade de protection des mineurs a alors établi un signalement diffusé aux services de police.
Les images de surveillance ont montré le suspect dans l'enceinte de la Gare du Nord, ainsi qu'à celle de Villiers-le-Bel, avant que celui-ci ne se volatilise. Mais quatre jours plus tard, le 21 mars, le quinquagénaire est de nouveau apparu sur les images de vidéosurveillance de la Gare du Nord, avant d'y être interpellé par les policiers de la brigade des réseaux ferrés.
Joseph V. est rapidement passé aux aveux, précisant avoir voulu violer sa victime, et a été mis en examen le 24 mars dernier pour «agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans». Sur son téléphone portable ont été trouvées des images à caractère pédopornographiques.
Lors de son interrogatoire, le sans domicile fixe de 52 ans a indiqué être atteint d'une addiction et d'une pathologie l'attirant sexuellement vers les jeunes adolescentes. Il assure avoir été lui-même violé par son oncle lorsqu'il était enfant.
Le quinquagénaire est un agresseur et un violeur multirécidiviste, connu depuis 1992 pour sept agressions répertoriées jusqu'en 2020, la huitième étant celle survenue en 2023. Le pédocriminel au profil inquiétant a toujours sévi en région parisienne, dont une première fois à l'âge de 20 ans.
Selon le Parisien, le psychologue qui avait expertisé Joseph V. en 2020 avait relevé «un rapport pervers à la sexualité», alertant sur des chances de réinsertion faibles et un «risque maximal de réitération».