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Bertrand Delanoë, ex-soutien d’Emmanuel Macron étrille le président de la République

En 2017, Bertrand Delanoë avait refusé un poste de ministre proposé par Emmanuel Macron. [Ludovic MARIN/AFP]

Invité de Radio J dans une émission diffusée ce dimanche 31 mars, Bertrand Delanoë, qui avait soutenu Emmanuel Macron en 2017 et en 2022, a dressé un bilan au vitriol des sept premières années du chef de l'État à l'Élysée. Il a aussi expliqué avoir refusé un poste de ministre lors du premier quinquennat.

Amer constat pour Bertrand Delanoë. Invité de Radio J dans une émission diffusée ce dimanche 31 mars, l’ancien maire socialiste de Paris, qui n’est plus encarté dans aucun parti n’a pas été tendre avec Emmanuel Macron, alors même qu’il avait soutenu l’actuel locataire de l’Élysée lors de l’élection présidentielle de 2017 et qu’il lui avait également accordé sa voix en 2022. Plus précisément, l’ancien édile de la capitale a considéré que «la politique sociale» en vigueur avait été «déficitaire dès le premier mandat».

Il ne s’est pas arrêté là, estimant également qu’«un certain nombre de défauts se sont aggravés», faisant référence – entre autres – à la nouvelle réforme de l’assurance chômage qu’entend mener Gabriel Attal. Partant du constat qu’il «y a sûrement des réformes à faire» dans le pays pour «chercher l’efficacité de la dépense publique», Bertrand Delanoë a estimé qu’il ne fallait «surtout pas» agir «en s’en prenant aux chômeurs».

Gabriel attal «pas de gauche» selon BERTRAND delanoë

S’il avait publiquement soutenu Emmanuel Macron à l’occasion des scrutins présidentiels, l’ancien maire socialiste de Paris ne l’aurait pas suivi en acceptant un poste de ministre qui lui avait pourtant été proposé en 2017. «Je me souviens lui avoir dit (…) : Emmanuel, c’est vrai qu’on est d’accord sur l’Europe et sur un certain nombre de sujets. Mais je ne serai pas membre d’un gouvernement qui réforme le Code du Travail par ordonnances», s’est-il remémoré.

À l’occasion de son entretien radiophonique, Bertrand Delanoë a également évoqué Jean-Luc Mélenchon ainsi que Gabriel Attal, qui a accédé à Matignon au mois de janvier. Concernant le premier, l’ancien édile a décrit «quelqu’un qui a du talent, qui a de la culture», se désolant néanmoins du «gâchis qu’il fait de lui-même», estimant que le leader insoumis, «volontairement ou involontairement, nourrit la division, la haine».

Au sujet du Premier ministre, qu’il connaît personnellement, Bertrand Delanoë a dépeint quelqu’un qui «a beaucoup plus de fond qu’on ne l’imagine», soulignant toutefois qu’il ne partageait pas «son orientation que je ne trouve pas de gauche».

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