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JO 2024 : transports, infrastructures sportives, emplois... Valérie Pécresse présente son plan et détaille le volet héritage des Jeux

30% des habitations construites pour les Jeux deviendront des logements sociaux, a notamment assuré Valérie Pécresse. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

La présidente de la région Ile-de-France et d'Ile-de-France Mobilités a annoncé ce lundi les moyens mis en place pour assurer les flux de voyageurs durant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et brossé un portrait de l'héritage des Jeux pour les Franciliens.

Un tour d'horizon complet à 123 jours des Jeux. La présidente de la région Ile-de-France et d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse a détaillé ce lundi les moyens déployés durant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, ainsi que les héritages dont bénéficeront les Franciliens. 

transports en commun 

Sans surprise, le sujet prioritaire passé au crible ce lundi depuis le siège de la région Ile-de-France par Valérie Pécresse a été la situation dans les transports en commun l'été prochain. 

«Pour la première fois, les sites olympiques seront intégralement accessibles en transports en commun par les spectateurs», a-t-elle assuré en début de propos. Comme CNEWS l'avait déjà annoncé il y a quelques semaines après une rencontre avec le président directeur de Transilien chez SNCF Voyageurs, l'offre de transports en commun va être rehaussée pour atteindre les objectifs d'une journée normale d'hiver. Ainsi pour assurer les flux des «60.000 spectateurs par heure», soit 1.000 personnes par minute dans les transports aux abords des sites à Saint-Denis ainsi que dans les autres coins de la région, l'offre métros/trains/RER en Ile-de-France a été augmentée de 15% .

La présidente d'Ile-de-France Mobilités est revenue sur le prix du billet à l'unité fixé à 4 euros, enjoignant les Franciliens à souscrire au passe liberté +. «Si le prix unitaire du ticket a été fixé à 4 euros c'est évidemment pour que personne n'en n'achète. J'invite les Franciliens à s'abonner à liberté + dès maintenant. Cela se fait directement avec une carte ou un smartphone et vous êtes tarifés à 1,73 euros par ticket. Ceux qui ne veulent pas prendre liberté + veulent payer plus chers», a lancé la présidente de la Région. 

Valérie Pécresse a souligné lors de son point-presse «l'accélérateur», qu'étaient les JO pour les chantiers d'ampleur tels que le prolongement de la ligne 14 du métro, qui sera rallongée jusqu'à Orly au sud, et Saint-Denis Pleyel au nord. «Le prolongement sera effectif en juin prochain», a confirmé Valérie Pécresse. Cette ligne automatisée desservira, durant les JOP, le Stade de France ainsi que le village olympique. Pour le RER E, le prolongement entre Haussmann Saint-Lazare et Nanterre La-Folie sera mis en service en mai prochain. 

L'offre de transports a été réhaussée à +60% à 70% pour les RER A et C ainsi que pour la ligne 9, qui permet notamment de se rendre au Parc des Princes, qui accueillera plusieurs matchs de football à l'été prochain. En mai prochain, l'application «Transports public Paris 2024», sera également disponible rappelle la présidente d'Ile-de-France Mobilités. L'achat de tickets et des solutions d'itinéraires seront accessibles depuis celle-ci. 

infrastructures sportives 

Concernant les infrastructures sportives, la présidente de Région a salué un héritage bienvenu des Jeux olympiques et paralympiques, alors que l'Ile-de-France, qui est une terre de sportifs (7 millions de pratiquants à raison d'au moins une heure par semaine) est encore à la peine. 

Grâce aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et aux investissements de la Région, plus de 1,5 million de Franciliens supplémentaires auront un accès à une piscine, avec 108 bassins construits, dont 35 pour la Seine-Saint-Denis. 

Valérie Pécresse a également insisté sur la rénovation du Creps (Centre de Ressources d'Expertise et de Performance Sportive), «ce grand lieu de préparation des athlètes va être complètement rafraîchi, avec 27 salles de gymnastique», et celle du Prisme, complexe dédié aux sports paralympiques situé sur la commune de Bobigny (Seine-Saint-Denis). 

«L'Ile-de-France est une terre de sport, mais encore sous équipée en matière d'infrastructures», a complété la présidente, rappelant que «66% des médaillés olympiques des Jeux de Tokyo étaient Franciliens». 

Enfin, les habitants de la région la plus peuplée de l'Hexagone pourront profiter, après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 de stades et enceintes rénovées comme à Yves-du-Manoir (Colombes), inauguré lundi dernier, le stade Léo-Lagrange de Poissy (Yvelines), ou encore le Gymnase Danton à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). 

nouveaux logements 

Autre héritage des Jeux pour les Franciliens, la construction de nouveaux logements et le réaménagement de plusieurs quartiers, ont été évoqués ce lundi. Les appartements du village olympique, situé à cheval sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L'Ile-Saint-Denis sont d'ores-et-déjà mis à la vente. 

Interrogée par CNEWS, Valérie Pécresse a assuré que parmi les plus de 4.000 logements construits pour les JO, «30% d'entre-eux devront être des logements sociaux». 

«Il faut savoir que pour faire de grosses opérations de rénovation urbaine à Saint-Ouen, à Saint-Denis ou à L'Ile-Saint-Denis, nous sommes obligés de reloger des personnes sur l'intercommunalité. Par exemple, L'Ile-Saint-Denis veut passer de 70% à 50% de logements sociaux sur 6 ans, mais il y a besoin de trouver de nouveaux logements sociaux à ces personnes qui occupent actuellement des logements sociaux que nous allons détruire pour reconstruire», a précisé la présidente de la région Ile-de-France. Sur ces 4.000 nouveaux logements, une part d'entre-eux seront également réservés pour les étudiants. 

emplois et investissements 

Au rayon des emplois générés pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la Région a rappelé que 150.000 postes seraient pourvus en Ile-de-France, et que la plate-forme EMPLOI POST JOP était en cours de création pour accompagner les 45.000 bénévoles vers des postes pérennes. 

«Nous souhaitons reconvertir les 45.000 bénévoles avant septembre», a souhaité Valérie Pécresse, vers les métiers dits en tension, rappelant que malgré un «chômage en baisse, celui-ci était encore supérieur chez les jeunes franciliens par rapport à la moyenne nationale». 

L'idée est «d'emmener ces publics vers des parcours de qualification supplémentaire», prenant exemple sur les métiers de la sécurité, avec de potentielles évolutions vers la sécurité incendie, agents de sûreté aéroportuaire, encore la police municipale. 

Enfin, la présidente de la Région a aussi salué des investissements massifs en Ile-de-France, avec 110 projets étrangers à court terme, ce qui devrait générer plus de 1.500 emplois rapidement, puis 4.000 dans le temps long.

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