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Charente : soupçonné d’avoir lancé des fausses alertes à la bombe, un jeune homme de 21 ans écroué

D'après une source proche de dossier, il aurait signé ces messages menaçants avec le prénom d'un jeune homme qu'il harcèle depuis des années. [Fred TANNEAU / AFP]

Un jeune homme de 21 ans, résidant en Gironde et soupçonné d'être à l'origine de plusieurs fausses alertes à la bombe, a été écroué à l'issue de son déferrement, a indiqué samedi le parquet d'Angoulême.

«L’intéressé a reconnu les faits». Dans un communiqué relayé samedi 23 mars auprès de l’AFP, Stéphanie Aouine, la procureure de la République d’Angoulême, a expliqué que les vérifications réalisées au cours de la garde à vue du jeune homme de 21 ans soupçonné d’être à l’origine du courriel «à connotation terroriste», ayant conduit à l’évacuation du lycée Elie Vinet de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) le 13 mars, avaient «permis de conforter sa mise en cause».

Mais ce n’est pas tout. En effet, la vérification du matériel informatique du jeune homme a permis «de l’impliquer dans d’autres faits de même nature commis dans d’autres villes». D’après le quotidien local La Charente Libre, le mis en cause aurait envoyé des messages d’alerte à la bombe annonçant des explosions dans les mairies du Mans et de Tours, en se revendiquant de l'organisation Daesh.

Une expertise psychiatrique doit être réalisée

Par ailleurs, selon une source proche de dossier, il aurait signé ces messages menaçants avec le prénom d'un jeune homme qu'il harcèle depuis des années. Il a été placé en détention provisoire et une expertise psychiatrique doit être réalisée. Son avocate, Me Agathe Le Chippey, dresse le portrait d’un jeune homme qui «n'a pas eu les outils pour apprendre les relations sociales et vivre en société» et souligne sa «fragilité psychologique et psychiatrique». Ce dernier vit «reclus depuis son adolescence dans sa chambre, sans jamais sortir seul de chez lui», a-t-elle expliqué.

Le jeune homme «comparaîtra dans les prochaines semaines devant le tribunal correctionnel d'Angoulême des chefs de divulgation d'informations fausses afin de faire croire à une destruction dangereuse, accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel, usurpation d'identité et apologie du terrorisme», a énuméré le parquet.

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