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Mort de Frédéric Mitterrand : «Il portait sa mélancolie comme une élégance», rend hommage Rachida Dati

«Mes pensées vont ce soir à ses fils et sa famille», a déclaré la ministre de la Culture dans un communiqué. [ALAIN JOCARD / AFP]

La ministre de la Culture Rachida Dati a salué la mémoire de son prédécesseur Frédéric Mitterrand, après l’annonce de son décès ce jeudi 21 mars, à l’âge de 76 ans.

«Frédéric Mitterrand portait sa mélancolie comme une élégance. Nous serons nombreux à garder en mémoire le sourire lumineux de Frédéric et l’inimitable grain de sa voix». Par ces mots, Rachida Dati, a rendu hommage à la mémoire de celui - dont le décès à l’âge de 76 ans a été annoncé ce jeudi - qui a marqué de son passage, le ministère de la Culture, mais aussi la télévision et la politique.

«Je me joins à toutes celles et ceux qui se souviennent aujourd’hui de sa profonde humanité, de son humour, de sa gentillesse, de sa douceur, de son attention permanente aux autres, qu’il manifesta jusqu’à son dernier souffle. Mes pensées vont ce soir à ses fils et sa famille», a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué de deux pages, Rachida Dati est revenue sur le parcours de son prédécesseur rue de Valois : «Il portait sa mélancolie comme une élégance. Elle lui venait de loin : une enfance parisienne, dans un 16e arrondissement à la Modiano, une jeunesse de garçon bien élevé, qui admirait le général de Gaulle et revendiquait en même temps et avec fierté le patronyme de Mitterrand et qui aurait à découvrir son homosexualité dans une France où elle était encore sanctionnée par le Code pénal», a écrit la ministre de la Culture.

Une dernière conversation ce week-end

Elle a également évoqué ses débuts au cinéma, à l’âge de 12 ans lorsqu’il s’était retrouvé aux côtés de Bourvil et de Michèle Morgan dans le film «Fortunat» (1960). Le septième art étant la «première passion professionnelle» de Frédéric Mitterrand, à tel point qu’il a décidé de racheter dans les années 1970, une dizaine de salles de cinéma, devenus cinémas Olympic.

«La qualité de leur programmation avait fait de lui une figure de proue de l'exploitation du cinéma d'art et essai à Paris. Le public se précipitait aux projections de Bergman, Antonioni ou Ozu, mais aussi des mélodrames hollywoodiens ou des comédies musicales égyptiennes, tant cet amoureux fou de l'écran noir avait l'éclectisme en passion», a dit la ministre.

«Le public aimait sa sophistication presque surannée, le ton particulier de sa voix, avec laquelle il s'exprimait dans un français ciselé. ’’Frédo’’ devint une de nos figures familières, celui qui savait si bien nous parler d'opéras, de têtes couronnées et de stars hollywoodiennes aux destins flamboyants et foudroyés et aux histoires d'amours déchirantes, avec une gourmandise contagieuse, un sens inné de la formule et, parfois, de la provocation», a plaidé Rachida Dati.

«Ces dernières semaines, nous avions échangé plusieurs fois. Il m'avait réservé le meilleur accueil lors de ma prise de fonctions rue de Valois. Notre dernière conversation, ce week-end, pleine de cet élan de vie que nous lui connaissions, ne cédait rien au temps qui s'accélérait pour lui», a raconté la ministre.

Un communiqué dans lequel elle adresse ses plus sincères condoléances : «Toutes celles et ceux qui, comme moi, se souviennent aujourd'hui de sa profonde humanité, de son humour, de sa gentillesse, de sa douceur, de son attention permanente aux autres, qu'il manifesta jusqu'à son dernier souffle. Nous serons nombreux à garder en mémoire le sourire lumineux de Frédéric et l'inimitable grain de sa voix».

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