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Effondrement d'un pont dans le Gard : dans quel état se trouvent ces ouvrages en France ?

Le pont reliant les communes d'Andance et Andancette est l'un des plus vieux de France, les élus demandent sa réparation ou son remplacement. [JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Le récent effondrement d’un pont dans le Gard a relancé l’inquiétude sur l’état de ces infrastructures en France. Et si un seul blessé est à déplorer, le souvenir du drame de Gênes, avec la rupture du pont Morandi en 2018, est toujours vif dans les esprits.

D'autres effondrements sont-ils à craindre ? Lundi 18 mars, un pont de la commune de Chamborigaud dans le Gard, s’est écroulé sous le poids d’un camion et l’a entraîné dans sa chute. Si aucun blessé grave n’est à déplorer, mais un léger, l’inquiétude reste présente quant à l’état des ponts en France. 

En 2019, un an après l’effondrement du pont de Gênes qui avait fait 43 morts, une commission d’information sénatoriale avait dressé «un état des lieux» de l’état des ponts français. Le nombre exact de ces derniers est inconnu mais il y en aurait entre 200.000 et 250.000. 

Ainsi, selon ce rapport «alarmant», au moins «25.000 ponts en France étaient en mauvais état structurel» et risquent donc l’effondrement. 

Le sénateur Hervé Maurey, président de cette mission d’informations, a estimé trois ans plus tard, dans Maire-info, que ce chiffre devait «malheureusement être réévalué à la hausse : en réalité, 30 à 35.000 ouvrages seraient en mauvais état structurel.»

Un manque d'investissement financier

Ce constat s’explique par le manque d’investissement dans l’entretien de ces ponts face au vieillissement du patrimoine. Pour le sénateur, il y a une «insuffisance de l’action publique».

Face à la situation et pour éviter des drames, le Programme national ponts (PNP) a été lancé par le Cerema, en 2021 et a fait le diagnostic de plus de 45.000 ponts. Parmi eux, «10% nécessitent des mesures de sécurité immédiates», a rapporté le directeur général du Cerema, Pascal Berteaud. 

Selon le Cerema, pour ces 45.000 ouvrages, 160 millions d'euros annuels seraient nécessaires pour le seul entretien et 400 millions d'euros de coût de réparation. 

Une seconde vague d'inspection a été lancé en 2023 dans 4.000 autres communes. 

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