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CAC 40 : l'indice phare de la Bourse de Paris passe pour la première fois la barre des 8.000 points

Le CAC 40 a touché un plus haut à 8.001,23 points ce jeudi après-midi. [ERIC PIERMONT / AFP]

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a dépassé le seuil des 8.000 points pour la première fois ce jeudi 7 mars, grâce à la vigueur des fleurons français et au ralentissement de l'inflation dans le monde.

Un record historique. Pour la première fois de son histoire, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a franchi le seuil symbolique des 8.000 points en séance ce jeudi, propulsé comme l'ensemble des Bourses mondiales par les performances des entreprises et le repli de l'inflation.

Le CAC 40 progressait de 0,66% à 8.003,36 points vers 14h38 peu après avoir touché un plus haut historique en séance à 8.007,66 points. Depuis quatre mois et demi, l'indice parisien connaît un bond fulgurant, plus de 18% par rapport à son point bas en séance du 23 octobre. Ce mouvement s'est fait en deux temps : une première phase en fin d'année 2023, avec le repli des taux d'intérêt sur le marché de la dette, et une deuxième phase entre fin janvier et mi-février avec les résultats d'entreprises. 

Depuis 10 jours, la place parisienne restait bloquée juste en dessous des 8.000 points et c'est finalement la réunion de la Banque centrale européenne jeudi qui lui a permis de franchir le seuil, avec l'espoir d'une politique monétaire plus souple grâce au progrès sur le front de l'inflation. La place parisienne n'est pas la seule à enchaîner les records : de New York, à Tokyo en passant par Francfort, Amsterdam ou Copenhague de nombreux indices ont atteint leur sommet historique en 2024. 

Si l'économie française reste fragile, les fleurons du CAC 40 affichent une santé de fer : avant les résultats de Vivendi jeudi après la clôture, ils s'approchent des 146 milliards d'euros de bénéfices nets cumulés en 2023, selon un décompte réalisé par l'AFP. 

Les poids lourds du CAC 40 créent la surprise

Beaucoup de groupes, notamment parmi les poids lourds du CAC 40, ont fait mieux qu'attendu, et les performances boursières s'en ressentent : depuis le 1er janvier parmi les 10 entreprises qui comptent le plus dans le calcul du CAC 40, Hermès bondit d'environ 18%, Schneider Electric de 15%, LVMH de 13% et Airbus 13%.

«La saison des résultats a conforté les attentes du marché», commente Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikehau Capital. A l'international, la tendance est la même, à commencer par le secteur technologique. Nvidia, le groupe le plus en pointe sur l'intelligence artificielle, est devenue la troisième plus grosse entreprise en Bourse du monde, et les perspectives économiques de l'intelligence artificielle ont profité à nombre de secteurs. 

«Les investisseurs de tous bords sont en train de comprendre que Nvidia n'est pas une bulle spéculative, que nous n'en sommes qu'au début de la piste de décollage», commente Stephen Innes, analyste de SPI AM. A ces performances, s'ajoute aussi l'espoir de voir les Banques centrales relâcher leur pression sur l'économie en baissant leur taux d'intérêt. Entre juillet 2022 et septembre 2023, la banque centrale européenne (Fed) a remonté son taux d'intérêt directeur à son plus haut depuis sa création en 1999, dans l'objectif de refroidir l'économie pour retrouver la maîtrise de la trajectoire de l'inflation. 

Le rythme de la hausse des prix en zone euro a été divisé par trois depuis le pic d'octobre 2022 (+10,6%) et la BCE voit désormais ce taux dans sa cible des 2% en 2025. Le changement de ton des banques centrales en fin d'année 2023, avec la banque centrale américaine qui avait mentionné pour la première des baisses de taux d'intérêt directeurs, avait déclenché la première phase de hausse des indices en fin d'année 2023.

Mais en 2024, l'inflation évolue de façon plus hésitante et les banquiers centraux des deux côtés de l'Atlantique ont tenté à plusieurs reprises de calmer l'impatience des marchés, qui imaginaient initialement une première baisse des taux dès cette réunion.  Les prévisions ont depuis été repoussées et ce n'est pas avant juin que les investisseurs s'attendent à un tel mouvement. 

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