Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a indiqué mercredi au Salon de l'agriculture que le nouveau fonds d'urgence destiné à aider les agriculteurs bio en difficulté, annoncé fin janvier, allait passer de 50 à 90 millions d'euros.
Ce plan, qui doit être encore approuvé par la Commission européenne, s'ajoute aux 104 millions d'euros d'aides versées en 2023 aux exploitants de ce secteur qui pâtit depuis deux ans d'une consommation en berne, dans un contexte de forte inflation.
Bien arrivée au Salon international de l’Agriculture ! #SIA2024 pic.twitter.com/JM6lKvslRD
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) February 28, 2024
La cheffe des députés du RN, Marine Le Pen, est attendue au Salon de l'agriculture ce mercredi.
Cette visite intervient au lendemain de celle du Premier ministre Gabriel Attal, qui a accusé les responsables du Rassemblement national d'être les "passagers clandestins" de la crise agricole qui "instrumentalisent" la "détresse" des agriculteurs, pointant leur "incohérence absolue".
Le Premier ministre Gabriel Attal s'est exprimé en direct du Salon de l'agriculture au sujet notamment de la trésorerie des agriculteurs, «enjeu absolument majeur». «Sur ce sujet, le président de la République s'est engagé à une mobilisation totale et très rapide pour accompagner nos agriculteurs qui sont en difficulté de trésorerie. A la demande du président de la République, une réunion s'est tenue aujourd'hui à Bercy avec le ministre de l'Economie, et des engagements très concrets ont été pris par les banques».
Le Premier ministre Gabriel Attal a quitté le Salon de l'agriculture.
Les agriculteurs auront la possibilité d'avoir un différé de paiement d'un an de leur dette bancaire puis un rééchelonnement allant jusqu'à trois ans de leurs échéances, a annoncé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Les exploitations en grande difficulté pourront en outre bénéficier de prêts à taux préférentiel, "entre 0 et 2,5% en fonction de la situation des exploitations", a ajouté le ministre à l'issue d'une réunion avec le secteur bancaire.
Le "prix plancher" esquissé samedi par Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture risque de devenir un "prix plafond" qui fasse stagner la rémunération des producteurs de lait, a affirmé ce mardi leur fédération, affiliée au syndicat majoritaire FNSEA.
Le chef de l'État a formulé l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole". "Ce sera un prix plancher en dessous duquel le transformateur ne peut pas acheter et donc en dessous duquel, après, derrière, le distributeur ne peut pas vendre. C'est ça qui manque", a-t-il déclaré lors d'un débat improvisé avec des agriculteurs.
Le Premier ministre Gabriel Attal a accusé mardi les responsables du Rassemblement national d'être les "passagers clandestins" de la crise agricole, pointant leur "incohérence absolue".
Marine Le Pen et Jordan Bardella "viennent butiner sur cette crise, expliquer qu'ils auraient toutes les solutions", a estimé le chef du gouvernement sur RTL. Mais en "40 ans", le RN n'a "absolument rien fait, rien proposé", a-t-il ajouté à l'amorce d'une visite d'une journée au Salon de l'agriculture.
"Qu'est-ce qu'elle a fait Mme Le Pen depuis 20 ans au Parlement européen? Est-ce qu'il y a eu une proposition de résolution ou une proposition d'amendement? Rien, rien du tout", a déploré Gabriel Attal.