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Grève à la tour Eiffel : deuxième jour de fermeture, les syndicats dénoncent l'absence du dialogue avec la Ville

Les organisations syndicales de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) ont voté la prolongation de la grève ce mardi 20 février. Le site touristique sera, comme hier, de nouveau fermé au public durant toute la journée.

Une situation qui pourrait s'enliser. La tour Eiffel est fermée au public ce mardi 20 février, en raison d'un mouvement de grève des salariés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE), qui réclament un changement de la gestion menée par la Ville de Paris. 

La mairie de Paris, actionnaire à hauteur de 99% de la SETE, «refuse de négocier pour le moment», a indiqué le représentant CGT Alexandre Leborgne, avant le vote de l'assemblée générale ce mardi matin. 

«On retrouve en face de nous une direction qui est assez fermée», a expliqué à CNEWS Denis Vavassori, technicien et représentant CGT pour la tour Eiffel, précisant qu'une «réunion entre représentants des salariés et direction est prévue en fin de matinée». 

«Savoir qui est l'interlocuteur à la mairie»

Les quelques 360 salariés de la SETE sont en grève en raison de l'augmentation de la redevance versée à la Ville, la surévaluation de la jauge de visiteurs annuels prévue par Paris, et la crainte de voir l'édifice ne pas être restauré en temps et en heure. 

«Nous sommes passés sur les deux, trois dernières années à une redevance de 16 millions d'euros annuels, contre les 8 millions initialement prévus jusqu'aux JO de Paris 2024», précise le responsable CGT, en plus d'un trou de trésorerie établi à 120 millions d'euros de pertes, constatées suite à la fermeture du site lors de la pandémie de Covid-19

«Ce que l'on aimerait c'est avoir un calendrier, et avoir un contact à la mairie de Paris. Ce sont eux les vrais décisionnaires notamment sur la redevance, ce qui constitue notre principale revendication», a expliqué le représentant de la CGT. 

Peinture de l'édifice 

En répercussion à la hausse de la redevance, les salariés de la tour Eiffel craignent que l'avancée des travaux ne soit retardée, voire délaissée.

«Techniquement, le plus important pour nous c'est de finir la campagne de peinture. La structure est attaquée par la rouille. C'est plus visible lorsque l'on emprunte l'escalier menant en haut de la tour Eiffel», a dénoncé Denis Vavassori, qui ajoute que «l'extérieur de la tour a été repeint il y a quelques mois, pour faire bonne figure durant les JO». 

Sollicité par l’Agence France-Presse, le président de Société d'exploitation de la tour Eiffel Jean-François Martins n'a pas souhaité faire de commentaire ce matin, «afin de préserver la qualité du dialogue social», suite à l'annonce de la fermeture du site touristique pour la deuxième journée consécutive. 

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