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Opération Wuambushu à Mayotte : d’où ce nom vient-il et quelle est sa signification ?

Les opérations Wuambushu 1 et 2 ont été lancées par les autorités françaises. [PHILIPPE LOPEZ / AFP]

Moins de dix mois après le lancement d'une première opération Wuambushu, qui a pour but de lutter contre la délinquance et l’immigration illégale à Mayotte, Gérald Darmanin, en déplacement sur l'île ce dimanche, se prépare à écrire le 2e chapitre. Mais d’où cette opération tient-elle son nom ? Explications.

A Mayotte, l’opération Wuambushu 2 se prépare. Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la nouvelle ministre des Outre-mer Marie Guévenoux, nommée jeudi dernier, sont en déplacement dans le 101e département français.

Sur place, ils vont aborder la crise sécuritaire et préparer une opération «Wuambushu 2», «contre la délinquance et l’immigration illégale».

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur explique que Gérald Darmanin échangera, lors de son déplacement, «avec les forces vives de l’île afin de préparer la mise en oeuvre d’une nouvelle opération d’ampleur pour lutter contre la délinquance et l’immigration illégale». Il s'agit de préparer une «opération Wuambushu 2», a précisé l'entourage du ministre de l'Intérieur. Mais, concrètement, que signifie «Wuambushu» et d’où vient ce nom ?

«Reprise»

Lancée en avril 2023 par Gérald Darmanin, cette opération est l’une des plus vastes campagnes de lutte contre l’immigration clandestine en France. L’île, devenue le 101e département français en 2011, attire chaque année des milliers de migrants, arrivés par la mer en «kwassa kwassa», des embarcations de fortune, de l'île comorienne voisine d'Anjouan, mais également de l'Afrique des Grands Lacs et de plus en plus de Madagascar.

A Mayotte, près de la moitié des 350.000 habitants estimés de l’île ne possède pas la nationalité française, selon l’Insee. Ces migrants clandestins, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, sont accusés par la population et les élus de déséquilibrer le peu d'infrastructures et ressources de l'île et de nourrir un taux de délinquance «hors normes». Face à cela, il y a le souhait du gouvernement français de remettre la main sur l’île, d’où le nom de l’opération, Wuambushu, qui signifie «reprise» en Mahorais.

Suppression du droit du sol

Près d’un an après le lancement de cette campagne de lutte contre l’immigration clandestine en France, le gouvernement français veut aller plus loin en lançant l’opération Wuambushu 2. C’est pourquoi Gérald Darmanin et Marie Guévenoux sont notamment accompagnés ce dimanche de plusieurs directeurs généraux du ministère de l’Intérieur et «d’une quinzaine de gendarmes du GIGN qui viendront renforcer les effectifs sur place pour mener des opérations coup de poing».

En attendant, le ministre de l’Intérieur a annoncé ce dimanche une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l’île de l’océan Indien. «Nous allons prendre une décision radicale, qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République», a déclaré le ministre de l'Intérieur à son arrivée sur l'île.

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