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Seal-Evan, 9 ans, battu à mort : son frère fixé ce vendredi sur le maintien de sa peine de 15 ans de prison

Le frère de Seal-Evan avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle en première instance, en février 2023. [LOIC VENANCE / AFP]

Depuis ce mercredi 7 février s'est ouvert le procès en appel d'un homme de 26 ans, accusé d'avoir battu à mort son petit-frère, Seal-Evan, âgé de 9 ans, en 2018. Il avait été condamné en première instance à 15 ans de prison. Une décision est attendue ce vendredi.

C'est une affaire sous forme de drame familial. Depuis ce mercredi 7 février se tient le procès en appel d'un homme de 26 ans, accusé par la juridiction d'avoir maltraité son petit frère, Seal-Evan, causant sa mort en 2018. Lors de la première instance, il y a tout juste un an, il avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.

Les faits se sont déroulés il y a un peu plus de cinq ans, lorsque les enfants d'une même fratrie se sont retrouvés seuls dans leur appartement de Mulhouse. La mère était «en mode fétarde» à Paris et ce sont les aînés, un jeune homme de 22 ans, accompagné de sa compagne, et une jeune femme de 20 ans, qui s'occupaient de leurs cadets, deux garçons de 11 et 9 ans. Seal-Evan est ainsi le petit dernier.

«Dieu, aidez-moi, dieu»

En plein dimanche après-midi, l'aîné a remarqué un mot dans le carnet de correspondance du Seal-Evan qui serait susceptible de lancer un contrôle des services sociaux sur le foyer. Alors à Paris, la mère aurait demandé de «gérer le truc» à l'aîné et de «fesser» son petit frère.

Mais ses méthodes ont été bien plus violentes, puisque les coups se sont multipliés à l'égard du jeune Seal-Evan, avec une ceinture et même un manche à balai. La grande sœur a filmé la scène jusqu'à minuit. Dans les enregistrements dévoilés lors de la première instance, le petit garçon semblait agoniser en scandant «Dieu, aidez-moi, Dieu» et tentant de raisonner son frère : «Protège-moi, tu es le roi». Avant de perdre connaissance.

C'est un ancien compagnon qui s'est rendu sur les lieux, à l'appel de la mère. Sur les enregistrements des secours, on l'entend supplier «seigneur, seigneur, ramène-le-moi». Mais les secours n'auront jamais pu le réanimer. Alors que la famille a tenté de camoufler le crime, en expliquant que Seal-Evan avait fait un malaise, l'hôpital a appelé les forces de l'ordre face à une mort qui n'était «pas explicable».

L'autopsie poussée a permis de déterminer que le Seal-Evan avait été inconscient ou dans le coma plusieurs heures avant les premiers soins. Il «serait mort étouffé par son propre contenu gastrique (...) alors qu'il était inconscient», avait indiqué la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot.

«Je suis innocent», a clamé l'accusé

Quatre ans plus tard, la famille est passée devant la cour d'assises du Haut-Rhin, qui a prononcé des peines de 15 ans et 6 ans de réclusion criminelle contre le grand frère et la grande sœur. La mère absente avait quant à elle été condamnée à 4 ans de prison, tandis que l'ex-petite amie du frère aîné a reçu une peine de 3 ans de prison avec sursis pour non-empêchement d'un crime.

Après avoir fait appel de la décision, le frère était jugé depuis ce mercredi 7 février en appel à la cour d'assises de Besançon. Dès le premier jour, l'homme de 26 ans a clamé qu'il était «innocent» devant le tribunal. Il est seul de la famille à avoir fait appel dans cette affaire.

Le verdict est attendu ce vendredi. Selon le code pénal, la peine encourue pour des violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner est de 15 ans de réclusion criminelle.

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