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A69 : les forces de l'ordre interviennent à proximité d'un camp d'opposants

Pour s'opposer au projet de l'autoroute A69, les militants ont appelé à se réunir ce week-end dans le Tarn. [LIONEL BONAVENTURE / AFP]

Pour s’opposer au projet de l’autoroute A69, qui doit relier Toulouse et Castres, des militants se réunissent ce week-end dans le Tarn. Ce vendredi, les forces de l’ordre sont intervenues dans le camp, avant que des affrontements n'éclatent.

Un projet qui divise. Ce vendredi, dans le Tarn, à la veille d’un regain de mobilisation contre le projet d’autoroute A69, les forces de l’ordre sont intervenues près d’un camp d’opposants. «Il s'agit d'une opération de sécurisation de la voie publique» impliquant «un escadron de gendarmerie (90 gendarmes)», a précisé la préfecture, qui a indiqué que des «affrontements» avaient lieu sur place, sur la commune de Saïx, sans donner plus de détails dans l'immédiat.

«Intervention policière en cours», pouvait-on lire à partir de 14H30 sur une boucle Telegram associée à la ZAD (zone à défendre) installée à Saïx, qui diffusait des photos montrant notamment des nuages de gaz lacrymogène et des gendarmes positionnés au loin.

«Un événement majeur de mobilisation»

Depuis maintenant quelques jours, les militants étaient appelés à se rassembler pour «un événement majeur de mobilisation» samedi et dimanche. Celui-ci doit se dérouler sur un terrain privé situé aux abords du tracé de l’autoroute qui doit relier Toulouse et Castres. En revanche, ce vendredi, le préfet du Tarn a annoncé avoir «pris un arrêté d’interdiction de manifestation et de rassemblement».

Pour cela, sept camions de la gendarmerie, un véhicule de commandement, ainsi que des pompiers ont été déployés à proximité de la parcelle boisée occupée par les militants anti-A69. Pour justifier sa décision d’interdire le rassemblement, le préfet Michel Vilbois a évoqué dans un communiqué «des risques de troubles majeurs à l’ordre public». De son côté, pour s’opposer à l’autoroute A69, dont le chantier se poursuit, le collectif d’opposants a appelé, dans un communiqué diffusé ce vendredi, à participer tout le week-end à un événement intitulé «La Cabanade», et se déroulant à Saïx.

Des militants qui résistent

Pour lancer leur mouvement, plusieurs opposants, une centaine selon un porte-parole, sont déjà sur place ce vendredi. Sur la boucle Telegram associée à la ZAD, les militants ont indiqué «résister» après le déclenchement de l’opération des forces de l’ordre. Sur la plate-forme, ils assurent être présents au mouvement de contestation quoi qu’il arrive. «Quoi qu’il advienne : RDV pour la Cabanade», ajoute sur la boucle un des opposants.

La mobilisation doit se tenir dans un champ prêté aux manifestants par un agriculteur, à proximité d'un hangar à foin et d'une étable avec quelques vaches, avaient constaté des journalistes de l'AFP vendredi dans la matinée. Des préparatifs étaient en cours sur le champ : installation de toilettes sèches, de barnums et de fléchages, etc. «Nous maintenons l'événement car il s'agit d'un événement privé sur un terrain privé», avait indiqué à l'AFP, avant le début de l'intervention des gendarmes, Paul, l'un des porte-parole du collectif, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Avant l’annonce de l’arrêté par le préfet, des élues du parti Les Ecologistes, l'eurodéputée Caroline Roose et la députée de Haute-Garonne Christine Arrighi, avaient annoncé leur participation à la mobilisation du weekend. Le collectif avait notamment évoqué la présence de «personnalités médiatiques», sans plus de précision. Le projet d'autoroute A69 divise la classe politique et est fortement contesté par les militants écologistes, qui se sont mobilisés à plusieurs reprises ces derniers mois sur le tracé.

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