La ville de Paris a accordé ce jeudi la citoyenneté d'honneur aux otages du Hamas, a annoncé la maire Anne Hidalgo, en marge du Conseil de Paris.
Un geste de soutien indéfectible. Au lendemain de la cérémonie d'hommage nationale rendue aux victimes françaises du Hamas aux Invalides, la ville de Paris a accordé ce jeudi 8 février la citoyenneté d'honneur aux otages détenus par le groupe terroriste.
En reprise de séance, la maire de Paris Anne Hidalgo a eu des mots pour les otages et a renouvelé sa demande immédiate pour que ces personnes retrouvent la liberté. La citoyenneté d'honneur, cette «protection symbolique» selon l'édile, a été attribuée à la quasi-unanimité par l'ensemble des conseillers de Paris, aux 135 personnes toujours retenues par le Hamas, et «quelles que soient leur nationalité», a-t-elle rappelé.
Dans la tribune haute de l'Hémicycle se tenaient notamment cinq membres de familles d'otages, tenant des photos de ceux-ci dans les mains, ainsi que l'ambassadrice d'Israël Alona Fisher-Kamm, et le président du Consistoire de Paris Joël Mergui, qu'Anne Hidalgo a salué pour avoir œuvré au décernement de la citoyenneté d'honneur. Tout comme l'avocat Patrick Klugmann, lui aussi présent à l'Hôtel de Ville ce jeudi.
Poursuite des aides vers Israël
Anne Hidalgo a aussi annoncé que Paris «continuera à soutenir, Magen David Adom, la Croix rouge israélienne comme on l'a fait en novembre dernier». Lors du Conseil de Paris du mois de novembre 2023, une aide 100.000 euros avait été débloquée par la ville à destination de Magen David Adom, ainsi qu'à l'ONG ACTED, qui dispose et distribue des produits de première nécessité auprès des civils palestiniens, du même montant.
L'élue socialiste a enfin profité de ce moment «solennel» pour rappeler sa position, ainsi que celle de Paris d'une solution «politique à deux états», et que cette dernière soit «négociée dans l'esprit des accords d'Oslo, portés par un très grand homme d'État, Yitzhak Rabin».
Selon un dernier bilan communiqué par les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts. La trêve négociée entre Israël et le Hamas fin novembre avait conduit à la libération de plusieurs d'entre-eux, dont Mia Shem, franco-israélienne de 21 ans qui avait livré son témoignage après sa libération.