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Pourquoi les policiers municipaux sont-ils appelés à se mobiliser ce samedi ?

Dans le reste de la France, les agents sont invités à se rassembler devant les préfectures de leur région dès 14h. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Une mobilisation nationale «très forte» est annoncée pour ce samedi 3 février par les policiers municipaux qui détiennent plusieurs revendications. Des manifestations sont prévues partout dans l'Hexagone.

Quelque 26.000 fonctionnaires territoriaux sont invités à se rassembler ce samedi partout en France. Cela fait suite à l’appel du collectif des «policiers municipaux en colère», qui revendiquent une meilleure reconnaissance de leur activité, ainsi qu’une augmentation des rémunérations et des retraites.

Dans la capitale, le cortège, composé de syndicats de policiers municipaux, comprenant les cinq confédérations nationales représentatives et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPM), partira à 13h depuis la place de la République, pour arriver à l’Hôtel de Ville.

Dans le reste de la France, les agents sont invités à se rassembler devant les préfectures de leur région dès 14h.

«On est de vrais policiers»

La colère des policiers municipaux provient des différences faites avec les autres fonctionnaires de police. «Cela fait une trentaine d’années que le gouvernement donne de nouvelles prérogatives aux policiers municipaux, mais au niveau social, on est en toujours au même point», a expliqué le brigadier-chef Thierry Colomar, président de la FNPM.

«On est de vrais policiers, la seule différence avec la police nationale ou la gendarmerie c’est qu’on ne fait pas d’enquêtes et qu’on ne prend pas les plaintes, mais sur la voie publique, on a exactement les mêmes missions, et les risques liés à ces missions», a-t-il ajouté.

Thierry Colomar a, par ailleurs, rappelé que les policiers municipaux peuvent également être mobilisés dans le cadre de «braquages ou d’actes terroristes».

Des revendications claires

En plus de la reconnaissance, les agents espèrent rendre obligatoire la prime «police» ou «indemnité spéciale mensuelle de fonction de police», pouvant représenter jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. L’idée serait aussi de la portée à 25 % du traitement de base et l’intégrer au calcul de la retraite comme c’est le cas pour les pompiers professionnels avec la «prime de feu».

Ensuite, ils souhaitent demander leur passage en catégorie supérieure, sans oublier une année de bonification pour la retraite tous les cinq ans. «Depuis la réforme des retraites, on peut partir à 59 ans avec 900 euros net par mois pour 30 ans de service, alors qu’un policier national partira avec au moins 1.000 euros de plus, donc on est obligé de partir à 62  ou 64 ans, mais c’est compliqué à cet âge de courir après la jeune délinquance», a ajouté le président de la FNPM.

Une mobilisation qui dure

La mobilisation de ce samedi s’inscrit dans un mouvement entamé le 31 octobre. Il s’agit de la dernière, après une grève des procès verbaux qui s’était poursuivie lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre, ainsi que le 1er janvier.

Les Jeux olympiques devraient également jouer un rôle dans ce mouvement de revendications. En effets, les policiers municipaux comptent sur l’arrivée des Jeux pour faire pression sur le gouvernement, en profitant de leur présence en première ligne pour remplacer les forces de l’ordre mobilisées dans les villes hôtes des épreuves.

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