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Grève du 1er février : à quoi faut-il s'attendre dans les écoles ?

Ce jeudi 1er février, à l'appel de la majorité des syndicats de l'enseignement, une grève aura lieu dans les écoles maternelles et primaires sur l'ensemble du territoire. Environ la moitié des professeurs pourrait ne pas faire classe.

Une nouvelle mobilisation à affronter pour le gouvernement. Alors que les mobilisations agricoles ne s'estompent pas aux abords des grandes villes, les syndicats de l'enseignement du premier degré (CGT, FSU-SNUipp, FO, Sud-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT) appellent à une journée de grève dans les écoles maternelles et primaires ce jeudi 1er février. «Un avertissement au gouvernement» qui «reste sourd», indique dans un communiqué la FSU-SNUipp, l'organisation salariale majoritaire.

«La situation s'est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite», a également soutenu le syndicat, critiquant les déclarations d'Amélie Oudéa-Castéra sur l'école publique avec «des heures pas sérieusement remplacées».

«Au moins 130 écoles fermées»

Selon les premières remontées, FSU-SNUipp a fixé «une moyenne de 40% de grévistes sur le territoire», avec «65% de grévistes à Paris et plus de 50% dans le Val-de-Marne, la Drôme, l'Ardèche ou encore les Pyrénées-Atlantique». «Au moins 130 écoles seront fermées» en France, demain, selon le syndicat.

À Paris, une manifestation partira à 14 heures du Luxembourg, dans le 6e arrondissement, jusqu'au ministère de l'Éducation nationale, dans le 7e arrondissement. D'autres rassemblements sont prévus à travers la France, comme à Toulouse, Nice ou encore Tours.

Les enseignants ont fortement critiqué l'état de l'école «en crise depuis plusieurs années», où «les conditions de travail, pour les personnels, et d’apprentissage, pour les élèves, se sont dégradées». L'objectif est également d'alerter sur «la souffrance au travail, ainsi que sur le manque de reconnaissance notamment salariale».

FSU-SNUipp rappelle que les professeurs «ne sont plus remplacés et à la rentrée 2024, la suppression de 650 postes dans le premier degré conduira à de multiples fermetures de classes sur tout le territoire». Pas de quoi améliorer une situation déjà précaire, donc.

En proie à de nombreuses polémiques depuis sa nomination rue de Grenelle, la ministre de l'Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra va devoir faire ses preuves avec ce premier mouvement social. Ce mardi, elle a dénoncé les attaques qu'elle reçoit «pour le symbole d'une caste à abattre». Les négociations entre le gouvernement et le milieu enseignant s'annoncent, pour sûr, tendues.

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