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IVG dans la Constitution : Gérard Larcher s'y oppose fermement

Gérard Larcher a souligné la fermeture de plus de 130 centres dédiés à l'IVG au cours des dix dernières années. [Thomas SAMSON / AFP]

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a exprimé son opposition à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, ce mardi 23 janvier. Selon lui, elle n'est pas un «catalogue de droits sociaux et sociétaux».

«L'IVG n'est pas menacé dans notre pays » a fait valoir Gérard Larcher, président du Sénat et membre des Républicains, alors qu’il exprimait son opposition concernant l'inscription de l'IVG dans la Constitution, ce mardi 23 janvier, sur France Info.

«S'il était menacé, croyez-moi, je me battrai pour qu'il soit maintenu. Mais je pense que la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux», a-t-il argumenté.

Promesse d'Emmanuel Macron, le projet sera débattu à l'Assemblée ce mercredi 24 janvier, avant d'être examiné ultérieurement au Sénat. Pour une éventuelle adoption par le Congrès du Parlement début mars, il devra obtenir une approbation identique de la part de l'Assemblée nationale et du Sénat par une majorité des trois-cinquièmes. Une condition requise pour pouvoir inscrire ce nouveau droit dans le texte constitutionnel de la Ve République.

Plus de 130 centres dédiés à l'IVG fermés en dix ans 

Le contexte mondial suscite des craintes quant aux menaces pesant sur le droit à l'interruption volontaire de grossesse, en particulier aux Etats-Unis. Le projet du gouvernement envisage d'intégrer dans la Constitution le principe selon lequel «la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours» à l'IVG.

Un compromis doit être trouvé entre l'Assemblée nationale, qui avait adopté un projet de loi LFI visant à assurer l’«accès au droit à l'IVG» fin 2022, et le Sénat, qui avait approuvé en février une version mentionnant la «liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse», en intégrant ainsi la notion de liberté «garantie».

«La première préoccupation qui est la mienne, ce sont les conditions dans lesquelles on pratique l'interruption volontaire de grossesse», a plaidé Gérard Larcher, soulignant la fermeture de plus de 130 centres dédiés à l'IVG au cours des dix dernières années.

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