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Aurélie Vaquier : son compagnon jugé pour l'avoir tuée et enterrée dans un sarcophage en béton

Jugé pour «meurtre sur conjoint», Samire Lymani risque la réclusion criminelle à perpétuité. [©Pascal GUYOT/AFP]

À Montpellier, le procès de Samire Lymani, le compagnon d'Aurélie Vaquier, s'est ouvert pour «meurtre sur conjoint» ce mardi 09 janvier 2024. Il est accusé d'avoir tué, puis enterré sa compagne dans un sarcophage en béton à leur domicile. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès de Samire Lymani, accusé d’avoir étranglé sa compagne Aurélie Vaquier, avant de l'enterrer dans un sarcophage en béton au domicile conjugal, s’est ouvert ce mardi 9 janvier devant les assises de l'Hérault, à Montpellier. Jugé pour «meurtre sur conjoint», il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Une disparition mystérieuse

Le 23 février 2021, l'accusé avait alerté la gendarmerie de Bédarieux (Hérault) pour la disparition de sa compagne, qui n'avait plus donné signe de vie depuis environ un mois. Selon ses dires, la femme âgée de 38 ans avait quitté sa maison avec seulement son téléphone portable et quelques vêtements. L’homme, alors âgé de 41 ans, père de deux enfants issus d’une autre union, était en instance de divorce.

Selon ses déclarations, elle lui avait envoyé un message sur Facebook, évoquant son envie de s’isoler pour écrire un nouvel ouvrage. Après ce signalement, une enquête avait été ouverte pour «disparition inquiétante».

Le corps de la vendeuse de cosmétiques et de pierres ésotériques avait finalement été découvert en avril 2021 par les forces de l’ordre, à la suite d’une fouille au domicile conjugal. La victime se trouvait sous un cercueil de béton de deux mètres sur un mètre, coulé sous une estrade en bois couverte d’un empilement d’objets.

L'autopsie avait révélé une asphyxie probablement causée par une clé de cou, mais les médecins légistes n'avaient pas exclu qu'Aurélie Vaquier était encore vivante lorsqu'elle a été enterrée. 

Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, avait annoncé le renvoi de Samire Lymani devant les assises, l’année dernière, évoquant alors de nombreux éléments contre lui. Les documents consultés par l'AFP ont révélé que l'instruction a mis en évidence un comportement inapproprié et incohérent de l'accusé.

L’homme avait quitté «précipitamment» Bédarieux le 28 janvier 2021, pour se rendre en région lyonnaise récupérer son fils et un neveu. À son retour, une semaine plus tard, le 06 février, il n'avait pas mentionné la disparition de sa compagne et avait continué à utiliser sa carte bancaire, en tenant des propos désobligeants à son égard et en fréquentant activement des sites de rencontres. 

Les enquêteurs sont par ailleurs persuadés que le cercueil de béton où la victime a été retrouvée a bien été réalisé par son compagnon.

Une personnalité trouble

Malgré ces éléments, Samire Lymani a toujours clamé son innocence. Il affirme qu'une autre personne serait entrée chez eux, aurait tué Aurélie Vaquier et aurait caché le corps avant de partir en fermant la porte à clé.

Lors de ses évaluations psychologiques et psychiatriques, l’accusé a été jugé «impulsif», avec une «personnalité caméléon et borderline». Il présentait «une toute-puissance infantile», accompagné d’«une immaturité psychoaffective». Toutefois, selon les experts, cela n’aurait en aucun cas aboli ou altéré son discernement. 

La décision devrait être rendue dans une semaine, le 17 janvier 2024.

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