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En colère, les chauffeurs VTC organisent des opérations escargot ce lundi, à Paris et Marseille

Les chauffeurs VTC réclament l'instauration d'un numerus clausus pour «réguler le marché». [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Ce lundi 8 janvier, les chauffeurs VTC ont prévu plusieurs opérations escargot pour exprimer leur colère. Ils estiment que leur profession est mise en péril.

Les chauffeurs VTC seront sur les routes ce lundi 8 janvier, mais pas pour transporter leurs clients. A l'appel de l'Intersyndicale nationale VTC (INV), ils participeront à deux opérations escargot à Paris et à d'autres mobilisations à Nantes (Loire-Atlantique) et Marseille (Bouches-du-Rhône).

Deux points de rassemblement ont été désignés aux abords de la capitale : les aéroports d'Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle. Les manifestants doivent s'y retrouver à 10h et cheminer ensemble jusqu'à la place Saint-Augustin, dans le 8e arrondissement de Paris, non loin de l'Elysée.

A Nantes, une mobilisation est prévue à la gare Sud à partir de 8h. A Marseille, les manifestants se rassembleront dans le secteur de la cathédrale de la Major dès 7h pour mener une opération escargot depuis le boulevard des Dames et en direction de l'aéroport Marseille Provence, à Marignane. D'autres rendez-vous auront lieu mardi, notamment à Bordeaux et Lille.

Dans un communiqué, l'INV a fait part des différentes revendications des chauffeurs VTC, parmi lesquelles «l'instauration d'un numerus clausus, semblable à celui de Bruxelles, pour réguler le marché VTC». Cette demande vise à limiter l'installation incontrôlée de nouveaux chauffeurs et par là-même l'augmentation de la concurrence.

Ils dénoncent également des «inégalités» et notamment leur «exclusion» de la Zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de Paris. Celle-ci doit être mise en place à l'issu des Jeux olympiques de 2024, afin de «favoriser les transports en commun, les mobilités douces et abaisser la pollution et le bruit», selon la municipalité. Elle devrait concerner les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements parisiens.

Les chauffeurs VTC s'estiment aussi mis à l'écart des Jeux olympiques de Paris en raison de «plans de piétonnisation discriminatoires» qui, selon eux, limitent l'accès aux sites olympiques.

Ils dénoncent par ailleurs les accords conclus en décembre sous l'égide de l'Autorité des relations sociales avec les plates-formes d'empoi (ARPE), dont ils exigent la «dissolution». Les manifestants accusent cette dernière de «pratiques défavorisant les chauffeurs VTC» au profit du géant Uber.

Une directive européenne rejetée par la France

Enfin, cette mobilisation vise aussi à soutenir la directive européenne visant à renforcer les droits des travailleurs des plates-formes numériques, rejetée par plusieurs pays membres de l'Union européenne, dont la France.

La législation prévoyait de requalifier comme salariés de nombreuses personnes travaillant pour des applications comme Uber ou Deliveroo, aujourd'hui considérées comme des indépendants. Mais, à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles en décembre, seuls 15 pays sur les 27 ont soutenu le texte.

Pour justifier la position française le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait notamment pointé un risque de contentieux en cas de «requalifications massives, y compris de travailleurs indépendants qui tiennent à leur statut d'indépendant».

Ce lundi, les chauffeurs VTC espèrent attirer l'attention des autorités puisqu'ils demandent «une intervention des maires et préfets contre les abus des plates-formes numériques, pour protéger les clients des faux chauffeurs et offrir un soutien économiques aux chauffeurs VTC». Ils invitent par ailleurs «les élus, députés, sénateurs...» à venir les rejoindre pour «rencontrer les travailleurs lors de cette mobilisation».

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